La RATP créé une délégation générale à l’éthique
La RATP a décidé de créer une délégation générale à l'éthique, visant à faire le ménage parmi les employés aux comportements douteux.
L’affaire n’était pas passée inaperçue. Suivant les attentats du 13 novembre, Le Parisien avait publié un article relatant l’inquiétante montée religieuse à la RATP. Pointée du doigt, notamment parce que Samy Amimour, l’un des kamikazes impliqué dans la fusillade dans le Bataclan avait travaillé au sein de la Régie des transports pendant près de 15 mois.
Face à des critiques de plus en plus incessantes, la RATP a décidé d’instaurer une délégation générale à l’éthique. Elle vise à mieux respecter la laïcité et sanctionner les écarts de conduite. “Je veux aborder le sujet avec détermination, tout en veillant à éviter les amalgames” déclare Elisabeth Borne, PDG de la RATP. “Je souhaite épauler nos managers de proximité pour qu’ils puissent nous faire remonter tous les faits sanctionnables sur le sujet”.
La cellule de recrutement revue
Accusée d’avoir longtemps fermé les yeux sur certains comportements, la directrice de la RATP souhaite désormais faire le ménage au sein de l’entreprise: “S’agissant du recrutement, je plaide par ailleurs pour que l’on aille plus loin qu’une enquête administrative pour les agents assermentés, en allant vers un agrément de la préfecture de police pour l’accès à certains postes ou à certains lieux sensibles, comme cela existe dans les zones aéroportuaires”.
Beaucoup d’employés font l’objet d’une fiche S
L’article du parisien faisait état de comportements douteux d’employés de la RATP, recrutés notamment pour calmer des tensions dans certains quartiers. “Pendant une période, la direction a eu un recrutement discutable. Pour éviter le caillassage des bus dans certains quartiers, elle a embauché des grands frères au profil peu recommandable. Depuis, elle fait le ménage” Selon le quotidien, la RATP serait l’entreprise qui emploierait le plus de personnes faisant l’objet d’une fiche S.