La nouvelle Barbie fait peur aux parents américains
Les associations américaines de défense des enfants craignent l’arrivée de la technologie dans la poupée Barbie.
La poupée Barbie fait partie des jouets emblématiques de notre époque. Lancée en 1959 par Mattel, la célèbre poupée blonde a traversé les âges au point de vendre son milliardième exemplaire en 1997. Mais depuis le début des années 2000, les ventes s’étiolent et Mattel peine à relancer la machine.
Pour ne pas manquer le virage des objets connectés, le fabricant de jouets a décidé de lancer « Hello Barbie », la première poupée connectée de Mattel. Mais l’objet n’est pas du goût de tous les parents américains qui s’inquiètent d’un éventuel espionnage de leurs enfants.
La Barbie qui écoute vos secrets
« Hello Barbie » est dotée d’un micro et d’un haut-parleur afin de pouvoir tenir une conversation avec les enfants. Comme pour les assistants vocaux des smartphones, la poupée doit se connecter à Internet grâce au WiFi pour trouver les réponses adéquates. Mattel promet alors une poupée à qui les enfants vont pouvoir confier leurs secrets les plus intimes.
Cette connectivité inquiète les associations de défenses des enfants aux États-Unis et notamment le groupe Commercial-Free Childhood.
La crainte du vol des données personnelles
Pour l’association, le fait que les conversations entre les enfants et la poupée soient enregistrées sur des serveurs pose des problèmes éthiques évidents. Non seulement les firmes pourraient utiliser les données récoltées à des fins commerciales, mais surtout, les données personnelles ne sont pas à l’abri des pirates.
Selon le blog de ToyTalk, le partenaire de Mattel qui gère ces serveurs, « de nombreuses options de sécurité ont été intégrées et personne n’est encore parvenu à s’emparer de mots de passe WiFi ou des enregistrements audio des enfants. » Le groupe promet également que les données ne seront pas utilisées à des fins commerciales. Reste à voir si ces arguments parviendront à convaincre les parents, d’autant plus suite aux révélations concernant le piratage des serveurs de VTech.