Avoir un bon sommeil contribue nettement à un meilleur contrôle de soi
Une étude américaine vient confirmer les liens étroits entre une bonne qualité de sommeil et une meilleure maîtrise de soi, permettant de réduire nos pulsions au quotidien. Au contraire, un mauvais sommeil affecte négativement un certain nombre de nos comportements.
C’est dans la revue Frontiers in Human Neuroscience que cette étude est parue. Elle vient, et cela sans réelle surprise, établir des liens entre le sommeil et la maîtrise de soi. Car notre comportement, et donc nos éventuelles pulsions, sont profondément impactés par la qualité du sommeil. Explications.
Bien dormir pour un meilleur contrôle
Mais posons d’abord les bases, telles qu’elles sont énoncées par June Pilcher, de l’Université de Clemson, Caroline du Sud : “Notre étude a exploré la manière dont les habitudes de sommeil et la maîtrise de soi sont entremêlées et comment les habitudes de sommeil et la maîtrise de soi peuvent conjointement affecter le fonctionnement quotidien de l’individu”.
Car ce sont bien de mauvaises décisions qui peuvent découler du manque de sommeil, phénomène qui croît à mesure que nous chamboulons nos rythmes de vie. June Pilcher poursuit : “Se maîtriser permet à la personne de prendre de meilleures décisions en présence de désirs et d’opportunités conflictuels. Cela entraîne des conséquences considérables sur la carrière et la vie personnelle d’un sujet”.
Le mauvais sommeil affecte tout
En évoquant cette “vie personnelle”, l’auteure de l’étude évoque toute une séries de champs comportementaux, comme les achats compulsifs, l’addiction au jeu, ou encore la consommation de tabac, d’alcool ou de drogues. En dormant correctement, une personne appuie son côté rationnel et voit ses penchants impulsifs diminués.
Et ce n’est pas tout : des liens ont également été mis au jour entre les troubles obsessionnels compulsifs (les bien connus TOC) et un mauvais sommeil. “Les accumulateurs compulsifs souffrent typiquement de problèmes de prise de décision et de fonctions d’exécution (…) On sait que le fait de mal dormir compromet généralement la connaissance, donc si les accumulateurs compulsifs ont des chambres encombrées, n’importe quel risque existant de dysfonctionnement cognitif, de dépression et de stress peut augmenter si la qualité du sommeil se détériore”, avancent les auteurs à ce sujet.