La génération Y sacrifiée ?
Les résultats d'une enquête prouvent la morosité de la Génération Y, une jeunesse "désabusée".
Les 18-25 ans seraient-ils vraiment “la génération sacrifiée” ? C’est en tout cas comme cela que ces derniers le ressentent, selon les résultats de l’enquête “Génération quoi”, menée conjointement par France Télévision, Le Monde et Europe 1. Depuis octobre, 210.000 jeunes ont répondu aux questionnaires réalisés par 2 sociologues, Cécile Van Velde et Camille Peugny.
Les 21 millions de réponses collectées permettent aujourd’hui de mettre en évidence plusieurs ressentis, tous plus pessimistes les uns que les autres. La moitié des participants considère en effet que 20 ans n’est pas le plus bel âge, et 45% envisagent un avenir qui sera pire que celui de leurs parents. Une majorité semble également souffrir d’un manque de reconnaissance, dû au fait que la société française, et notamment le système éducatif, ne leur permettrait pas de prouver ce dont ils sont capables, et serait bien moins méritocratique qu’elle ne le devrait.
Génération Y : le poids de la crise
Enfin, les jeunes, désabusés, avouent ne plus avoir confiance en la politique. Ils seraient malgré tout capables de se mobiliser pour certaines causes, puisque 61% indiquent qu’ils pourraient participer à un mouvement de révolte à l’instar de Mai 68.
Selon les deux sociologues chargées de collecter les réponses des 210 000 sondés, les jeunes seraient véritablement minés par la crise, ce qui expliquerait ce manque certain d’optimisme. Ils seraient ensevelis “sous le poids du discours de la crise dans lequel nous baignons désormais, et auraient le sentiment d’être pris dans une spirale de déclassement“.