La France qualifiée pour la Coupe du Monde 2014
La France ira au Brésil après une victoire 3-0 contre l'Ukraine, en match retour des barrages. Sakho, auteur de 2 buts est le héros du match
Ils l’ont fait. Les Bleus, pourtant menés de deux buts à l’issue du match aller perdu 2-0 en Ukraine, ont su sortir le match parfait et s’imposer 3-0 dans un Stade de France surchauffé. La qualification pour la Coupe du Monde au Brésil à l’été 2014 est désormais en poche, après cette ultime rencontre qui sonne comme un triomphe. Oui, la France ira bien au Brésil. Mais il reste du boulot. Ce n’est pas la Coupe du Monde que la France a gagné, juste le droit d’y participer.
3-0, au Stade de France, cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Les amateurs de football espéraient une qualification, Ribéry, Evra et consort ont réussi leur mission. Oui, car de mission il faut bien parler, tant les déclarations d’avant match avaient un aspect guerrier. Sur le terrain, 90 minutes durant, la France a livré une superbe bataille. Dès les premières minutes de jeu, la différence avec le match aller, et plus généralement la plupart des prestations de l’Equipe de France depuis des mois, est palpable. Motivés, tournés vers l’avant, les Français mettent du cœur à l’ouvrage. Eux qui répétaient qu’ils devaient ouvrir la marque rapidement, ont trouvé le chemin des filets dès la 22ème minute, grâce au défenseur Sakho. La joie est réelle, et l’engouement fort dans les travées de l’arène moderne. On se prend à rêver. Et si un deuxième but, avant la mi-temps, venait enfoncer le clou, et rattraper le retard accumulé à Kiev. Benzema libère le public ! A la 30ème minute, d’abord, sur un but refusé pour hors-jeu (imaginaire) on croit tenir le 2-0. Il faudra attendre la 34ème pour qu’un autre but (accepté cette fois-ci malgré le hors-jeu) fasse basculer le match. Les Bleus sont revenus au score, la moitié du chemin est parcouru. Maintenant il faut marquer, et toujours protéger les cages de Lloris.
Sakho libère les Bleus
En seconde période, quelques situations chaudes sont notées devant les buts Français. Bezus, nouveau titulaire de la sélection Ukrainienne, apporte le danger, mais le portier français veille. Le 2-0 tient, tandis qu’une expulsion coté Ukrainien permet aux Bleus de profiter de plus d’espace. Appliqués, faisant preuve de détermination et d’engagement dans les luttes, les joueurs de Didier Deschamps continuent leur assaut, et la libération est enfin donnée à la 72ème minute, sur un second but de Sakho. Mamadou Sakho ? Un défenseur, qui marque deux buts, lors d’un match “capital”, le parallèle avec un certain Lilian Thuram est tout trouvé. Il ne se passera plus rien. 3-0, Giroud, entré en fin de match, manque une balle de 4-0, sans regret.
Le blues des Bleus n’aura pas lieu. Le lot d’attaques et de critiques envers ces footballeurs attendu en cas de défaite non plus. Des héros ? Sur les Champs-Elysée comme au Stade de France ou derrière le poste de télévision, de nombreux Français sont heureux de cette qualification, et se félicitent que les Bleus puissent confirmer leur option sur les billets d’avion pour le Brésil. Attention toutefois à cette équipe de France qui divise, et qui, malgré cette qualification, aura du mal à chasser les vieux démons. Elle cristallise les critiques… mais sait parfois briller, comme lors de cette rencontre. Pour sa 10ème phase finale de Coupe du Monde, la 5ème de rang, le groupe devra afficher le même visage que lors de ce France-Ukraine. La victoire du 19 novembre est-elle une nouvelle réaction qui masque un mal profond, ou un groupe est-il né, au pied du mur ? La réponse, au Brésil.