La directrice de Sciences Po congédiée pour plagiat
Accusée de plagiat par le site Arrêt sur images, Agnès Chauveau, directrice de Sciences Po a été renvoyée.
C’est probablement la fin d’un épisode assez déplaisant qui a duré plusieurs mois. Agnès Chauveau, directrice de l’école Sciences Po et de l’école de journalisme a été évincée. Accusée de plagiat par le site Arrêt sur images en novembre dernier, la directrice « ne ferait plus partie de l’équipe » a annoncé une source proche du dossier.
Une annonce qui n’a cependant pas été confirmée officiellement par la direction de l’école, mais qui ne fait plus de doutes à l’intérieur de l’enceinte. «Durant la réunion de rentrée, il a été confirmé qu’Agnès Chauveau ne faisait plus partie de l’équipe. On ne peut pas encore parler de licenciement, les modalités doivent être précisées ultérieurement » précise cette même source. Un secret de polichinelle donc, qui a été confirmé à demi-mot par les étudiants : « Nous avons été invités à une réunion, qui a été très courte, avec Bruno Patino (le directeur de l’école) à 8h30» précise une étudiante en deuxième année interrogée par le site 20minutes.
Des chroniques détectées par les logiciels anti-plagiat
Pour comprendre les prémices de cette éviction, il faut remonter à novembre dernier, où le site Arrêt sur images soumet les chroniques de la directrice au verdict d’un logiciel anti-plagiat détectant plusieurs passages copiés. Une accusation balayée par Agnès Chauveau qui s’était dès lors défendue clamant un oubli : « J’oublie de citer certains papiers mais ce n’est jamais volontaire et je rectifierai chaque fois que ça pose problème.»
Une défense qui n’a visiblement pas convaincu les membres de la direction. Agnès Chauveau a semble t-il été écartée dès novembre, le temps de suivre l’enquête. Cette dernière devait assurer des cours d’histoire des médias et d’insertion professionnelle.
Une charte pour les élèves de Sciences Po
La réputation de cette grande école étant grandement entachée, les élèves ont dû signer une charte déontologique qui stipule que tout étudiant ne doit commettre aucun plagiat. Du côté de France culture où Agnès Chauveau assurait ses chroniques, la radio s’est fendue d’un communiqué expliquant que la chronique de cette dernière était annulée.