Armement français : la DGA dresse un bilan mitigé pour l’année 2014
La DGA vient de livrer son bilan de l'année passée sur le plan de l'armement, alternant entre le correct et le moins satisfaisant.
Mardi, le délégué général pour l’armement Laurent Collet-Billon présentait le bilan 2014 de la DGA sur la question de l’armement militaire. Il en ressort que l’année passée a vu 774 millions d’euros être investis dans les études en amont (programme 144) et 11,3 milliards d’euros dans le secteur des équipements (programmes 146 et 402).
Le groupe industriel DCNS s’est voulu le bénéficiaire le plus “gâté” de la DGA, avec 2,1 milliards d’euros d’investissements constatés pour 2014. Le Journal de l’Aviation précise au passage que ce montant était d’1,8 milliard en 2013. Suivent Airbus Group (1,97 milliard), le CEA (1,94 milliard) et Thales (1,43 milliard).
Bilan de la DGA : un report de charges de plusieurs milliards d’euros
Challenges rapporte toutefois que, dixit Laurent Collet-Billon, les demandes d’impayés (estimés à 1,9 milliard d’euros) représentent “une situation pas si simple que ça” pour la DGA. Souvent menacée par une cessation de paiements, cette dernière a ainsi dû procéder à un report de charges de 2,3 à 2,4 milliards d’euros, un montant demeurant cependant semblable à celui relevé pour 2013.
Une révision de la LPM attendue avant l’été
Le délégué évoque la nécessité d’un changement de logiciel pour redresser la barre et trouver les 5,5 milliards d’euros de ressources requises dans cet objectif. “Aujourd’hui, on est dans un contexte où il va falloir changer de logiciel très très vite. C’est une condition absolument essentielle pour ne pas se prendre le mur budgétaire en pleine poire.” Des réponses devraient, dans cette optique, être apportées avant juin avec l’actualisation de la LPM (loi de programmation militaire), les industriels espérant notamment qu’elle inscrira une hausse du budget de défense.