La cigarette électronique plus cancérigène que la fumée traditionnelle ?
Selon une étude de l’Institut japonais de la Santé, la cigarette électronique contient des substances cancérigènes comme le formaldéhyde.
« Vapoter » est devenu un terme à la mode en très peu de temps ! Un terme qui pourrait faire son entrée dans le prochain Larousse sous la définition « action de fumer sur une cigarette électronique ». À grand renfort de communication autour du concept, la cigarette électronique s’est très rapidement imposée sur le marché, les « vapoteurs » invoquant notamment le fait que l’E.-cigarette les aiderait à ne plus fumer les très nocives cigarettes traditionnelles.
Si le flou subsistait quant à la nocivité de la cigarette électronique, ce dernier vient d’être levé par l’Institut japonais de la santé qui a découvert que « vapoter » ne serait pas sans risque pour la santé.
Des substances favorisant le cancer en quantité plus importante dans la cigarette électronique
Le fait de n’inhaler « que » de la vapeur lorsque l’on tire sur une cigarette électronique était l’un des éléments qui permettaient de rassurer les « vapoteurs » et qui donnaient une image plus saine de l’E.-cigarette par rapport à la clope traditionnelle. Mais ce mythe vient de prendre du plomb dans l’aile depuis que l’Institut japonais de la santé a fait paraître son étude.
Le rapport est sans appel sur la présence de substances cancérigènes dans la vapeur des cigarettes électroniques, certaines de ses substances seraient même en quantité plus importante que dans une cigarette traditionnelle.
Pas de conclusion définitive, mais de fortes inquiétudes concernant la cigarette électronique
Selon l’étude rendue publique aujourd’hui, la vapeur absorbée par le « vapoteur » contient notamment du formaldéhyde, une substance favorable au développement des cancers. Dans les 5 marques étudiées par les chercheurs, « les taux varient grandement d’une marque à l’autre et même pour une même marque d’un échantillon à l’autre ».
Naoki Kunugita, le directeur de l’étude, précise que « pour une des marques analysées, l’équipe de recherche a trouvé un niveau de formaldéhyde qui a atteint jusqu’à plus de dix fois celui contenu dans une cigarette traditionnelle » et ajoute que ce taux « varie au cours de l’expérience et s’élève particulièrement en cas de surchauffe du fil résistif intégré ».
Le rapport ne rend pas de conclusion définitive, mais pointe du doigt le fait que les E.-cigarettes contiennent bien des substances nocives contrairement à ce que pourraient penser certains « vapoteurs ». Cette étude arrive alors que de nombreux gouvernements commencent à se pencher sur une régulation de l’usage de la cigarette électronique comme cela est déjà le cas pour la cigarette traditionnelle.