Kim Dotcom, fondateur de Megaupload, risque l’extradition
Kim Dotcom, fondateur de Megaupload arrêté il y a 4 ans, a comparu devant une court néo-zélandaise pour répondre d'une demande d'extradition vers les Etats-Unis.
Kim Schmitz, citoyen allemand de 41 ans plus connu sous le pseudonyme de Kim Dotcom, était arrêté il y a 4 ans. Le fondateur du site Megaupload, ainsi que 3 autre de ses associés, est accusé par les Etats-Unis d’avoir gagné 175 millions de dollars grâce à sa plateforme de téléchargement.
Lundi, il comparaissait en Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis ayant formulé une demande d’extradition.
Kim Dotcom risque 20 ans de prison en cas d’extradition
A Auckland, l’imposant Kim Schmitz est arrivé flanqué de ses deux avocats. Auparavant, devant la presse, il avait préféré garder le silence mais en avait appelé aux internautes dans un Tweet qui disait ceci : “Ce dossier ne me concerne pas uniquement. Il concerne le contrôle que nous laissons aux entreprises et gouvernement américains pour l’emprise d’Internet”.
This case is not just about me. This case is about how much control we allow US corporations and the US government to have over the Internet
— Kim Dotcom (@KimDotcom) September 20, 2015
Après un impressionnant déploiement de forces de l’ordre destinées à l’arrêter il y a 4 ans, l’affaire a pris un nouveau tournant aujourd’hui. Pendant l’audience, Kim Dotcom a balayé toute accusation d’infraction, se décrivant comme un simple entrepreneur. Fraude, racket et blanchiment, autant de chefs d’accusation qui pourraient, dans le cas où la demande d’extradition est obtenue, lui valoir 20 années de réclusion aux Etats-Unis.
Le système de défense
Pour les avocats, l’affaire ne semble pas simple. La stratégie consistera à faire entendre aux juges que les chefs d’accusation sont hors gabarit, pour faire tomber les charges pénales. Reléguée au rang d’affaire civile, celle-ci pourrait ainsi éviter à Kim Schmitz l’extradition.
Les hommes de loi préviennent que si leur client venait à être extradé, tout internaute pourrait encourir les foudres de la justice des Etats-Unis. Quelques minutes après son premier Tweet, Kim Dotcom en appelait d’ailleurs à la justice néo-zélandaise : “Les juges, dans cette affaire, peuvent devenir des champions aux yeux de milliards d’internautes, ou bien de quelques milliardaires américains”. Les avocats ont demandé un report pour mieux préparer leur défense. Les débats pourraient reprendre jeudi dans le cas où cette requête ne serait pas acceptée.