Kenya : une simulation d’attaque terroriste tourne au drame
Une simulation d'attaque terroriste, organisée par la police, a tourné au drame hier à Nairobi. Une personne est morte et une quarantaine ont été blessées lors du mouvement de panique qui a saisi l'université.
Il y a quelques mois de cela, une attaque terroriste dans une université du Kenya par un groupe islamiste avait fait 148 morts dans l’est du pays. Afin de préparer les étudiants à une nouvelle attaque, une simulation a été organisée. Elle a tourné au cauchemar.
Un exercice de simulation d’attaque qui tourne mal
Selon la directrice de communication de l’université, Betty Ngala, une femme de 33 ans, membre du personnel, est “décédée de graves blessures à la tête“. Elle a par ailleurs ajouté que 15 personnes étaient toujours hospitalisées et que : “la plupart des blessés souffrent de fractures aux membres, après avoir sauté d’étages élevés“. Selon le docteur Evans Mwendwa, un des médecins de l’hôpital qui a pris en charge les blessés : “deux patients sont dans un état critique et 14 sont dans un état stable, la plupart souffrent de fractures, les autres de blessures à la tête“.
La direction de l’université a tenu à préciser dans un communiqué que l’exercice de sûreté avait été organisé avec la police et était “dûment autorisé”. Cet exercice de sécurité avait pour objectif de “tester la préparation de la communauté universitaire et des équipes de secours en cas d’attaque. Malheureusement, certains étudiants et membres du personnel ont paniqué et ont été blessés“.
Une panique au sein des étudiants de l’université
Selon des étudiants, l’exercice n’avait pas été annoncé. Aussi ceux-ci ont paniqué lorsqu’ils ont vu des hommes vêtus de keffieh, ressemblant à des islamistes et qu’ils ont entendu des coups de feu. Certains, pris de panique, n’ont pas hésité à se jeter de fenêtres de plusieurs étages leur causant des fractures multiples.
Au mois d’avril, l’université de Garissa a fait l’objet d’une attaque terroriste qui avait laissé 148 morts, la très grande majorité des étudiants tués de sang froid. Selon la police, l’exercice mené hier avait pour objectif de “jauger de la préparation, en cas d’un quelconque événement“. Malgré le fait que les procédures en vigueur ont été suivies, l’exercice, par manque d’information a tourné au drame.