“Keeper” : un film pour “montrer les choses telles qu’elles sont”
Guillaume Senez, réalisateur de "Keeper" qui signe ici son premier long-métrage, reconnaît avoir voulu traiter le thème de la grossesse sous l'angle du garçon, trop souvent négligé à son sens.
C’est aujourd’hui que sort dans les salles obscures le drame franco-belge Keeper de Guillaume Senez. L’histoire s’articule autour de Maxime et Mélanie, deux adolescents de quinze ans incarnés à l’écran par Kacey Mottet Klein et Galatéa Bellugi. Un jour, Mélanie découvre qu’elle est enceinte de Maxime. Et si les deux amoureux semblent chacun s’accorder sur une volonté de garder l’enfant, leur entourage va s’opposer à ce choix. Et de finir par semer le doute dans l’esprit du jeune couple.
Auprès de nos confrères d’AlloCiné, le réalisateur de Keeper, signant par la même occasion son premier long-métrage, confirme avoir voulu aborder le thème de la grossesse sous un prime relativement peu utilisé au cinéma, celui du garçon : “Souvent ces films qui parlent de grossesse adolescente choisissent l’angle de la fille, à juste titre d’ailleurs, c’est le personnage qui ressent et qui traverse le plus de choses. Mais malheureusement, trop souvent ces films bâclent le personnage masculin qui lui aussi peut ressentir des émotions intenses.”
Guillaume Senez : comment “Hors cadre” est redevenu “Keeper”
Et d’ajouter que “dès le début du projet, mon intention n’était pas de faire ‘passer un message’ mais bien de montrer les choses comme elles sont”. Pendant un temps, le film s’appelait d’ailleurs “Hors cadre”, avant de se renommer de manière définition “Keeper”. Guillaume Senez explique le processus :
“Initialement, le film s’appelait ‘Keeper’. C’est quand le financement en France s’est enlisé qu’on nous a demandé de changer le titre. Nous avons alors opté pour ‘Hors Cadre’ qui est devenu le titre de tournage. Par la suite, au montage, nous nous sommes très vite rendu compte que ‘Hors Cadre’ n’est pas le film. Nous sommes alors revenu au titre initial : ‘Keeper’.”
Un autre film en préparation
Et d’expliquer pourquoi ce nom revêtait finalement une si grande importance pour l’équipe de tournage : “Nous aimions le double sens de ‘Keeper’. To keep/garder ce bébé. Et ‘Keeper’, le gardien de but, qui faisait écho tant aux rêves professionnels de Maxime, qu’à sa toute grande impuissance à faire évoluer le résultat, dans sa vie de père comme dans le jeu. ‘A keeper can’t win a game, he can only save it !'”
Le réalisateur conclut l’entretien en déclarant qu’après Keeper, qui ne s’est pas fait sans mal, un second film est d’ores et déjà dans les cartons : “Nous sommes en écriture avec Raphaelle Desplechin. Le film s’appellera ‘Nos Batailles’ et traitera à nouveau de la paternité, mais à l’âge adulte cette fois. Avec un regard également sur le monde du travail, et plus particulièrement sur la question de comment garder ses valeurs et ses idéaux dans une carrière prenante tout en ayant la responsabilité d’une famille mono-parentale.”