La Joconde : un autre portrait derrière celui de Monna Lisa
Un ingénieur français, en étudiant le tableau grâce à une analyse multispectrale, a découvert un autre portrait sous celui de Mona Lisa.
Mais quand La Joconde cessera-t-elle de nous fasciner ? Sans doute jamais. En tout cas pas Pascal Cotte, cet ingénieur français dont la découverte a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur la BBC il y a deux jours. Dans Les secrets de Monna Lisa, il explique que grâce à la technique LAM (Layer Amplificator Method), il est parvenu à révéler un nouveau visage.
Mona Lisa : 10 ans de recherche pour un nouveau visage
Le scientifique explique non sans fierté et devant les caméras britanniques : “Nous pouvons désormais analyser exactement ce qui se trouve entre les couches de peinture, et nous pouvons ainsi les éplucher, comme un oignon. Nous pouvons établir la chronologie de la peinture”.
En quoi consiste cette technique particulière ? Le site Maxisciences explique que “d’intenses faisceaux de lumière dans 13 différentes longueurs d’onde différentes” sont projetés “afin de mesurer les quantités de lumière renvoyées. Les mesures, effectuées à l’aide d’un posemètre, ont permis de révéler les couches pigmentaires utilisées par Léonard de Vinci”.
“Un portrait totalement différent”
En définitive, Pascal Cotte a découvert différentes couches superposées sous le visage définitif. Mais de qui pourrait-il s’agir ? Selon l’ingénieur, les trais différents aperçus pourraient induire qu’il ne s’agit pas, comme la majorité des spécialistes s’accordent pourtant à l’affirmer, de la femme d’un marchand d’étoffes florentin. Nous aurions plutôt à faire à une femme plus jeune.
Mais déjà, cette conclusion est sujette à caution. Le Figaro cite Martin Kemp, professeur à Oxford et pourtant très curieux des recherches menées par Mr Cotte : “Je ne crois pas qu’il y ait plusieurs dessins et plusieurs portraits différents. Je vois cela comme l’évolution d’un processus artistique. Je suis absolument convaincu que Monna Lisa est Lisa”. Malgré les avancées technologiques, le mystère reste (pour le moment) entier. Mais n’est-ce pas là le propre de l’art ?