Les jeunes français pessimistes sur leur avenir professionnel
Selon une étude réalisée dans 9 pays du monde, les jeunes Français feraient partie des plus pessimistes quant à leurs perspectives d’avenir.
La morosité est-elle en train de s’installer dans l’esprit des jeunes Français ? Selon une étude commandée par Infosys et réalisée par l’agence de recherche indépendante Future Fondation réalisée dans 9 pays, seuls les Français se disent pessimistes quant à leur avenir professionnel.
Les jeunes travailleurs français ont le blues
L’étude, baptisée « Amplifying Human Potential : Education and Skills for the Fourth Industrial Revolution » (amplifier le potentiel humain : éducation et compétences pour la quatrième révolution industrielle) a été réalisé auprès de 1000 jeunes âgés de 16 à 25 ans dans 9 pays différents (Australie, Brésil, Chine, France, Allemagne, Inde, Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les États-Unis).
Dans 8 pays sur 9, les jeunes sont relativement confiants dans leurs perspectives d’emploi, mais en France, 76 % des jeunes travailleurs interrogés estiment que leurs perspectives d’emplois sont moins bonnes que celles de la génération de leurs parents. Les jeunes des pays émergents sont de leur côté plutôt confiants. 49 % des jeunes Indiens seulement pensent que leur carrière ne sera pas meilleure que celle de leurs parents.
Nos jeunes mal préparés à la révolution technologique
Le manque de confiance des jeunes Français se traduit également dans leur crainte par rapport au progrès technique. 60 % des jeunes travailleurs en France reconnaissent le rôle prépondérant de compétences technologiques développées dans la réussite d’une carrière.
Mais 25 % des jeunes Français interrogés seulement pensent qu’ils disposent de ces compétences nécessaires pour mener une carrière avec succès. Encore une fois, les pays émergents sont plus confiants et 60% des jeunes Indiens se déclarent prêts à affronter cette montée en compétences technologiques. Globalement, en France, les jeunes estiment que l’écart entre les compétences demandées sur le marché du travail et les compétences acquises lors de leur formation initiale est trop important pour se montrer réellement prêts à intégrer le monde professionnel de manière efficace. Le plan formation à deux milliards de François Hollande permettra peut-être de combler ce vide.