Jean-Vincent Placé relativise la pétition “Loi travail : non merci !”
Lundi sur France Info, le secrétaire d’État Jean-Vincent Placé est apparu quelque peu en désaccord avec la pétition lancée contre le projet de réforme de la loi travail de Myriam El Khomri.
Avec déjà plus d’un million de signataires, il apparaît difficile d’ignorer la pétition “Loi travail : non merci !” lancée par Caroline De Hass pour contrer le projet de réforme du code du travail de Myriam El Khomri. Le texte contestataire rencontre pourtant une certaine opposition.
Notamment celle du secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État et de la simplification Jean-Vincent Placé. Lequel a ainsi signifié lundi sur France Info que “ce ne sont pas les réseaux sociaux qui font la loi de la République. C’est le gouvernement qui présente des textes, c’est le Parlement qui va les voter, ce sont aussi les partenaires syndicaux qui vont les discuter, les renégocier”.
Pétition contre la loi travail : “pas les réseaux sociaux qui font la loi” pour Placé
M. Placé a toutefois reconnu l’importance de la parole exprimée par la voie dématérialisée : “Il y a le processus démocratique […] et il y a évidemment la discussion avec les citoyens. […] Il y a cette pétition qui est extrêmement significative évidemment, et qu’il faut respecter. Et à partir de ce moment-là il faut retrouver un équilibre autour du texte sur les questions de fond”. Et d’indiquer un peu plus loin : “On est dans des grandes difficultés, on est dans un pays quand même qui est assez figé. […] Il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup de choses à faire et on ne pourra pas le faire avec cette façon un peu révolution permanente, manif permanente, critique permanente”.
Une position partagée avec Jean-Louis Debré ?
On pourra remarquer que la position de Jean-Vincent Placé vis-à-vis des réseaux sociaux et de leur impact sur la politique semble se rapprocher de celle affichée, en ce même lundi, par le nouveau président du Conseil supérieur des archives Jean-Louis Debré, qui aura ainsi déclaré : “La légitimité ne se fonde pas sur le nombre mais sur une élection. Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien. Que ceux qui sont contre la loi commencent par la lire !”