Jean-Paul Huchon pistonné par Matignon vers une retraite dorée
Jean-Paul Huchon avait dû renoncer en décembre à se présenter aux élections régionales pour laisser sa place à Claude Bartolome. Un sacrifice finalement bien récompensé par Matignon.
En renonçant à briguer un quatrième mandat consécutif à la tête de la région Ile-de-France au profit de Claude Bartolome, Jean-Paul Huchon est loin d’avoir tout perdu. Le Premier ministre Manuel Valls lui a trouvé un poste que certains qualifieraient aisément de retraite dorée.
Jean Paul Huchon recasé par Manuel Valls
En décembre dernier, Jean-Paul Huchon avait été invité à renoncer à se présenter pour un quatrième mandat consécutif en tant que président de la région Ile-de-France. Il avait dû céder sa place à Claude Bartolome et malheureusement pour les socialistes, c’est Valerie Pécresse qui sera finalement élue. Une décision de son parti que l’ancien président socialiste de l’Ile de France gardait au travers de la gorge.
S’il a des regrets, depuis, Manuel Valls, celui qu’il appelle “son petit frère en politique“, semble s’être bien occupé de lui. Au mois de janvier dernier, il s’est vu confier la tâche de relancer le tourisme en France, un secteur affaibli depuis les attentats de novembre 2015. Pour cette tâche, pour laquelle il était rémunéré, M. Huchon a voyagé dans des capitales européennes et du monde, tous frais payés, afin de “promouvoir la destination France auprès des publics français et étrangers“. Une mission qui se terminera en juillet prochain, à la remise de son rapport.
Un poste à la tête de l’Arafer
Selon “Le Monde”, que sa mission se finisse au mois de juillet n’est pas un hasard. C’est à cette date que se finira le bail de Pierre Cardo à la tête de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), un bail non-renouvelable. C’est Jean-Paul Huchon qui reprendrait ce poste dont la rémunération est de 148.000 euros brut par an pour une durée de 6 ans. Un mandat qui de plus est non-révocable. Comme le signalait lui-même M. Huchon au quotidien “Le Monde” : “Dans la vie, les gentils ne perdent pas toujours“.