Jean-Luc Mélenchon à Angela Merkel : “fermez-la !”
Angela Merkel a critiqué les réformes engagées en France et en Italie. Jean-Luc Mélenchon sur Twitter lui demande de "la fermer".
Dimanche, le quotidien conservateur Die Welt publiait un entretien avec la chancelière allemande. Angela Merkel y critiquait les réformes engagées en France et en Italie. Selon elles, celles-ci sont insuffisantes.
En réponse aux mauvais points distribués par la chancelière, Jean-Luc Mélenchon qui n’a pas son pareil pour choisir ses mots quand il s’agit de tacler, a écrit ce tweet qui fait le buzz : “Maul zu, Frau #Merkel ! Frankreich ist frei. Occupez-vous de vos pauvres et de vos équipements en ruines !”. Pour les non-germanophones de nos lecteurs, le début de la tirade signifie “Fermez-la, Madame Merkel ! La France est libre”.
Les réactions en France et en Italie
Mais le leader du Parti de gauche n’a pas été le seul à réagir. A Rome, Sandro Gozi, secrétaire d’Etat italien aux Affaires européennes, a demandé à Angela, dans des termes moins fleuris, de s’occuper des affaires de son pays tout en précisant que son gouvernement ne s’était “jamais permis de noter un pays membre de l’Union européenne”, tout en appelant l’Allemagne “au même respect”.
Paris, et notamment le ministère des Fianances, ont également très bien entendu les paroles de la chancelière. Invité de l’émission C politique sur France5, Michel Sapin a déclaré : “Les réformes, on les fait en France non pas pour faire plaisir à tel ou tel dirigeant européen mais parce que c’est nécessaire pour la France”. Il ajoute que la France était mieux que l’Allemagne en terme de natalité que l’Allemagne, pays dans lequel “il n’y a pas de crèches“. “Chacun a ses problèmes, chacun a ses réformes nécessaires. Nous, nous les faisons”, a-t-il conclu tout en enjoignant nos amis d’outre-Rhin à investir plus.
Angela Merkel à la veille d’un congrès important pour son parti
Les critiques de la chancelière interviennent quelques jours après que Bruxelles a accordé un répit à la France et à l’Italie en vue d’améliorer leur situation financière.
Angela Merkel reconnaît que l’Europe a “établi un calendrier selon lequel la France et l’Italie devront présenter des mesures supplémentaires. C’est justifié car les deux pays se trouvent effectivement dans un processus de réformes”.
Mais elle est aussi d’accord avec la Commission “qui a aussi dit de façon claire que ce qui est jusqu’à présent sur la table n’est pas encore suffisant”.
Maul zu, Frau #Merkel ! Frankreich ist frei. Occupez-vous de vos pauvres et de vos équipements en ruines !
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) December 7, 2014