Jean-Louis Debré : “pas du tout envie de reprendre un engagement partisan”
Invité dimanche de l’émission "BFM politique" avec "Le Parisien" - "Aujourd’hui en France" et RMC, Jean-Louis Debré y a notamment indiqué ne plus souhaiter s'impliquer dans la vie politique.
Alors que l’officialisation de son départ du siège du Conseil constitutionnel est imminent, l’ancien président de l’Assemblée nationale Jean-Louis Debré a reconnu dimanche ne plus souhaiter nouer de liens avec la politique.
Invité de l’émission BFM politique avec Le Parisien – Aujourd’hui en France et RMC, celui qui vient d’être nommé, à 71 ans, à la tête du Conseil supérieur des archives a ainsi déclaré : “Il y a neuf ans, j’ai quitté la politique avant qu’elle ne m’abandonne. Et je l’ai fait volontairement, toute ma carrière a été de mettre un terme à mes métiers volontairement.”
Politique d’aujourd’hui : “c’est plus mon monde” pour Debré
Et de poursuivre en indiquant ne plus se reconnaître dans la politique telle qu’elle apparaît actuellement, d’où sa distance : “Depuis neuf ans, je regarde, j’observe, c’est ma vie, ma famille, quand je vois ces émissions politiques, j’ai plus l’impression d’entendre ce que les politiques disent, c’est plus mon monde. […] Je ne veux pas me remettre dans ce monde politique. Je n’ai pas du tout envie de reprendre un engagement partisan.”
“La légitimité ne se fonde pas sur le nombre mais sur une élection”
Ce qui ne traduit néanmoins pas un désintérêt de la politique chez Jean-Louis Debré : Je m’intéresse à la politique. J’aime mon pays, j’ai envie qu’il évolue, qu’il se transforme, qu’il réussisse. Je suis passionné de la France et de la République.” L’ex-député de l’Eure a également déploré l’impact des réseaux sociaux sur la vie politique, des plates-formes à l’origine de la “tyrannie de l’instantané”. Et d’être apparu relativement peu en phase avec Caroline De Haas, instigatrice de la pétition contre le projet de réforme du code du travail de Myriam El Khomri : “La légitimité ne se fonde pas sur le nombre mais sur une élection. Si on commence à gouverner avec les réseaux sociaux, on ne fera rien. Que ceux qui sont contre la loi commencent par la lire !”