Japon : aucune entreprise volontaire pour participer à un plan de promotion de la femme dans l’entreprise
C'est un coup dur pour le Premier ministre japonais : aucune entreprise n'a souhaité participer à son programme pour favoriser la nomination de femmes à un poste à responsabilité en entreprise.
C’est un coup dur pour le plan de relance économique, surnommé abenomics, mise en place par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Parmi les mesures de ce plan figurait un programme de subventions afin de favoriser la nomination de femmes à des postes à responsabilité. Or, à ce jour, aucune entreprise ne s’est portée volontaire pour y participer. Le gouvernement avait mis en place une enveloppe budgétaire de 120 millions de yens et espérait plus de 500 candidatures.
Aucune entreprise candidate
Le programme prévoyait qu’en échange de la promotion d’une femme à un poste à responsabilité ou sa formation en vue d’en obtenir un, une aide financière de l’Etat lui soit attribuée pouvant aller jusqu’à 300.000 yens (soit environ 2.200 euros).
Cette nouvelle arrive alors que Shinzo Abe vient de prononcer un discours à New York devant les Nations-Unies en faveur de la promotion des femmes dans le monde de l’entreprise.
Selon la ministre de la Santé japonaise, la porte-parole de ce projet, le programme n’était “pas bon” en raison de conditions d’accès trop strictes. Elle a annoncé qu’à partir du mois d’octobre des modifications seront apportées pour faciliter les candidatures des entreprises volontaires et les aides financières seront doublées.
Le Japon et la place des femmes dans la société
La population du Japon est de plus en plus vieillissante. De plus, le taux d’occupation des femmes à un poste de responsabilité est un des plus bas des pays développés. Selon les économistes, favoriser la nomination de femmes à de hautes fonctions permettrait de pallier au vieillissement amorcé.
Mais au Japon, le sexisme a la vie dure. Trouver une place en crèche pour son enfant est compliqué et les femmes sont peu soutenues dans leur carrière. Autant de conditions qui poussent les jeunes femmes à rester femmes au foyer.