IVG : l’été ne devrait bientôt plus être un frein
Le mois d'août est souvent synonyme de parcours de la combattante pour les femmes devant avoir recours à un IVG. La situation va s'infléchir
Aujourd’hui, la loi pour l’égalité entre hommes et femmes, supprimant la notion de détresse pour recours à l’IVG, est publiée au Journal Officiel. Des débats souvent violents et un an après, la loi est donc désormais officielle. Seulement voilà, si les conditions légales d’accès à l’IVG sont élargies, l’accès physique tout simplement est toujours aussi compliqué l’été, principalement le mois d’août. De nombreux praticiens se trouvant en congés, et les délais de prise en charge augmentant (9 jours en moyenne pour un rendez-vous en Île-de-France), les hôpitaux se retrouvent saturés de situations d’urgence.
Il n’est même pas rare qu’à l’accueil de ces hôpitaux ou cliniques, on conseille aux femmes de partir chercher de l’aide à l’étranger. Aujourd’hui, la ministre des Affaires sociales et de la Santé tente de déverrouiller des situations souvent compliquées.
Marisol Touraine : “lever les obstacles territoriaux”
Ainsi, Marisol Touraine demande aux agences régionales de la santé (ARS) de tout faire pour que des permanences soient mises en place, et ceci tout l’été. Le but pour la ministre, est de “lever les obstacles territoriaux qui peuvent encore se dresser contre l’égalité d’accès des femmes à ce droit fondamental”.
Un message d’ores et déjà entendu en région parisienne, puisque l’ARS a mis en place une évaluation des capacités d’accueil. L’Assistance publique des hôpitaux de Paris n’est pas en reste, qui a lancé un plan triennal dont l’objectif est de “réduire les inégalités d’accès à l’avortement”.