Italie : des vestiges archéologiques rendus par la Suisse
La Suisse a remis à l'Italie des vestiges archéologiques qu'un escroc anglais avait dissimulés à Genève. Une exposition partielle de ce trésor étrusque a eu lieu mardi.
Mardi en Italie, la caserne romaine de la section des carabiniers chargée de la protection du patrimoine culturel était remplie de vestiges archéologiques. Des vestiges qu’un escroc anglais avait dissimulés dans le port franc de Genève et que la Suisse a récemment rendus à Rome.
L’exposition n’était cependant pas complète en raison d’un trésor étrusque fort conséquent estimé à plusieurs milliers de pièces. Cité par nos confrères du Point, le général Capalbo explique ainsi n’avoir “pu exposer que la moitié des pièces, qui occupaient 45 caisses. C’est l’une des plus grandes récupérations d’objets volés des dernières décennies. L’Italie a retrouvé une partie de son histoire et de sa culture”.
Vestiges archéologiques : l’Italie retrouve un trésor
Ces vestiges remontent à une période comprise entre le VI et le IIe siècle avant J.-C. et sont notamment constitués de “deux sarcophages étrusques peints et surmontés de figures humaines, un sarcophage romain, des statues d’animaux, des bas-reliefs, des bustes de marbre, des vases”.
Pour la surintendante pour l’archéologie de l’Étrurie méridionale Alfonsina Russo, la pièce maîtresse de ce trésor semble apparaître telle une fresque murale morcelée : “Ces fresques étrusques datant du VIe siècle av. J.-C. proviennent de Cerveteri, au nord de Rome, l’une d’entre elles provient certainement d’un temple.
Elle est rarissime. Il n’en existe que deux exemplaires comparables : l’une au British Museum, l’autre au Louvre. Elle va nous permettre de faire un bond en avant dans la connaissance des Étrusques. Nous sommes très émus.”
33 planques pour un escroc anglais
C’est Robin Symes, un antiquaire britannique aujourd’hui âgé de 76 ans, qui avait caché ces vestiges finalement découverts il y a relativement peu de temps. Suite à la mort de son compagnon Christo Michaelides, les héritiers du défunt avaient demandé à récupérer 54 millions d’euros.
Et l’enquête des forces de l’ordre britanniques d’avoir révélé que Robin Symes était en fait un escroc qui s’approvisionnait auprès de pilleurs de tombes étrusques (“tombaroli”). Il fut condamné en 2005 à deux ans de prison, avant que la police ne prenne connaissance que l’antiquaire disposait de 33 planques renfermant des vestiges archéologiques.