Italie : le gouvernement italien s’autorise une marge de 1,6 milliard d’euros
Le gouvernement italien vient de procéder à l'adoption d'un Document d'économie et de finances tout en se laissant une marge confortable.
Après sa présentation effectuée en début de semaine, un Document d’économie et de finances (DEF) a été validé vendredi soir par le conseil des ministres italien. Le texte prévoit notamment une croissance nationale de 0,7% ainsi qu’une poursuite des réformes et baisses d’impôts engagées.
Ce document laisse également apparaître un “bonus” d’1,6 milliard d’euros. Nos confrères de Challenges.fr avec AFP rapportent que cette somme correspond en fait à la marge de manœuvre que s’autorise le gouvernement de Matteo Renzi. Ce dernier a expliqué à la presse qu’il sera décidé “dans les prochaines semaines” de l’éventuelle utilisation de ce “bonus”, “en fonctions [des] priorités] du gouvernement”.
Matteo Renzi : l’utilisation du “bonus” d’1,6 milliard d’euros bientôt décidée en Italie
Cette marge de manœuvre se manifeste alors que le déficit public italien aurait pu bénéficier de l’évolution de la conjoncture pour observer une baisse de 0,1%. Pour l’heure, il reste à 2,6%. On apprend également que le projet de budget 2015 table sur une réduction d’impôts à hauteur de 18 milliards d’euros (10 milliards d’aide fiscale aux foyers en difficulté et 8 milliards en incitations à l’embauche).
Un plan “anti-pauvreté” contesté
Quant au possible usage du sera fait du “bonus” de 1,6 milliard d’euros, un plan “anti-pauvreté” revient souvent dans les discussions de responsables du gouvernement, et ce depuis plusieurs semaines. Un projet dont le timing de l’annonce semble cependant déplaire à quelques élus. Ainsi, pour le chef du groupe Forza Italia à l’Assemblée Renato Brunetta, M. Renzi “veut s’acheter les élections régionales comme il a acheté les européennes avec le bonus de 80 euros”. Des élections censées se tenir à la fin du mois prochain.