Israël : le terrorisme condamné dès l’âge de 12 ans
Jusqu'à il y a peu fixé à 14 ans, l'âge minimum légal pour être emprisonné pour terrorisme en Israël vient de passer à 12 ans. Un élargissement décidé dans une période où des juifs sont ciblés par de nombreuses attaques au couteau souvent perpétrés par des adolescents.
En raison de responsables d’attaques de plus en plus jeunes et que la loi n’incluait jusqu’ici pas dans ses règles, Israël vient de décider mercredi soir, par l’intermédiaire de son parlement le Knesset, d’abaisser l’âge minimum légal d’emprisonnement pour terrorisme.
De 14 ans, cet âge passe donc à 12 ans, comme le rapportent nos confrères de ladepeche.fr. Une disposition dont le Knesset estime qu’elle “permettra aux autorités d’emprisonner un mineur reconnu coupable d’un crime grave comme un meurtre, une tentative de meurtre ou un homicide, même si il ou elle a moins de 14 ans”.
Prison pour terrorisme : l’âge minimum légal abaissé en Israël
C’est Anat Berko, députée du Likoud, soit le parti de droite que dirige le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a déposé cette proposition devant l’assemblée. Pour vraisemblablement appuyer son propos, elle a affirmé que “peu importe à ceux qui sont assassinés d’un coup de couteau dans le cœur que l’enfant ait 12 ou 15 ans”.
Et l’assemblement d’avoir finalement voté le texte au terme d’une troisième lecture et dans un contexte sécuritaire particulièrement sensible en Israël, où des juifs sont ainsi actuellement la cible de nombreuses attaques à l’arme blanche (“intifada des couteaux”), souvent perpétrées par des adolescents palestiniens.
L’exemple d’un jeune Palestinien de 13 ans
Pour la députée, “les jeunes […] qui se livrent à la terreur et cherchent la mort de civils juifs, ne seront pas épargnés par la loi”. En citant le nom d’un jeune Palestinien qui avait été arrêté en octobre dernier à l’âge de 13 ans pour tentative de meurtre au couteau.
En dépit de son adoption, le texte d’Anat Berko a reçu des critiques l’accusant de se positionner contre la population palestinienne, en plus de faire supposément l’apologie de la violence. Précisons pour finir que cette nouvelle loi entrera en vigueur par décret et ce pour une période d’essai de trois ans.