Israël dissout son Parlement
Les députés israéliens ont voté ce lundi soir la dissolution du Parlement (Knesset)
Après le limogeage de ministres centristes par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, place à la tenue d’élections législatives anticipées, qui devraient avoir lieu le 17 mars prochain.
Trois ans avant la fin de la législature, le Premier ministre a réclamé des élections, affirmant qu’il ne pouvait plus “diriger le pays”. Les dernières législatives datent de janvier 2013, et les prochaines étaient initialement prévues pour novembre 2017.
Sur les 120 députés que compte la Knesset, 93 ont voté en faveur de cette dissolution. Aucun n’a voté contre.
Une coalition qui ne s’entendait plus
La coalition gouvernementale, mise à mal ces derniers temps, notamment du fait du projet de loi controversé porté par le Premier ministre définissant Israël comme “l’Etat Nation du peuple juif”, aura donc survécu à peine deux ans.
La dissolution, soutenue par l’opposition, a été provoquée par le limogeage par Benyamin Netanyahou de deux de ses ministres centristes, accusés d’avoir fomenter un “putsch” à son encontre, la semaine passée.
Deux ministres centristes limogés
L’ancien ministre des Finances, Yaïr Lapid, a ainsi quitté le gouvernement il y a quelques jours. Il avait été sommé plusieurs fois de cesser ses critiques de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est annexée.
Suite à la dissolution, ce dernier a déclaré à la tribune de la Knesset : “Le Premier ministre israélien a fait deux erreurs. La première a été d’avoir conduit Israël vers des éléctions inutiles. La deuxième est qu’il va les perdre.”
Pour parvenir à former une nouvelle majorité, Netanyahou a d’ores et déjà indiqué qu’il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, actuellement dans l’opposition, mais qu’il considère comme ses «alliés naturels». Le Premier ministre a également expliqué sa volonté de maintenir l’accord de son parti avec deux partis de la droite “dure” de l’échiquier politique.
Une telle coalition, si elle venait à voir le jour, compliquerait sans aucun doute les efforts entrepris dans la résolution du conflit israélo-palestinien.