Isère : un retraité soupçonné d’avoir “commandé” des viols d’enfants sur Internet
En octobre dernier, un retraité de l'Isère a été mis en examen pour avoir "commandé" puis visionné des viols d'enfants sur Internet. Un suspect déjà incarcéré pour détention d'images pédopornographiques.
L’affaire revête une dimension internationale. Les autorités française et américaines ont ainsi travaillé de concert pour repérer le profil d’un individu suspecté de faits pédophiles. En l’occurrence un retraité de l’Isère qui a, au mois d’octobre dernier, été mis en examen pour “complicité de viols sur mineurs avec actes de torture et de barbarie”, “association de malfaiteurs” et “détention d’images pédopornographiques”.
Plus spécifiquement, comme le rapporte L’Express, ce septuagénaire aurait “commandé” des viols d’enfants philippins qu’il auraient ensuite visionnés en direct. Mardi, le procureur de Grenoble a apporté la confirmation qu’“une instruction est actuellement en cours” dans cette affaire.
Viols d’enfants : un retraité suspecté et actuellement incarcéré
On apprend par ailleurs que le retraité a déjà été incarcéré pour “détention d’images pédopornographiques”, une condamnation alors prononcée par le tribunal correctionnel de Valence. À l’heure actuelle, il purge sa peine et nie les faits lui ayant valu d’être mis en examen il y a cela plusieurs semaines. Le septuagénaire pourrait cependant faire l’objet d’une comparution devant la cour d’assises pour ces nouvelles accusations.
À l’origine de sa mise en examen, un signal émis par le moteur de recherche Yahoo! au FBI, et qui concernait l’existence d’un réseau permettant, moyennant finances, d’obtenir des prestations sexuelles par la suite diffusées en direct sur la toile. Le retraité isérois détiendrait ainsi un compte sur l’une de ces plates-formes.
Aucune photo ni vidéo retrouvée
La manière de procéder serait la suivante : le septuagénaire aurait commandé des viols d’enfants à des personnes basées aux Philippines, avec la possibilité de configurer l’acte sans que l’on sache toutefois si la liberté du client était totale à ce niveau. Celui-ci aurait ensuite visionné en direct le viol acheté. Du fait de la diffusion en streaming, les enquêteurs n’ont pu mettre la main sur aucune photo ou vidéo, pas même une capture d’écran.
Après avoir été sollicités par le FBI, les policiers judiciaires de l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) auraient à leur tour découvert des mandats de 10 à 20 euros envoyés par le retraité aux Philippines. Pour lui, le transfert de ces sommes avait un but humanitaire, alors qu’on le soupçonne d’avoir dépensé cet argent pour orchestrer des viols d’enfants.