Irak : des militaires français blessés par un drone appartenant à l’EI
L’Etat Islamique en Irak a utilisé un petit drone civil chargé d’explosif pour attaquer des militaires français. Deux commandos français ont été grièvement blessés et deux combattants peshmergas ont été tués.
Les faits se sont déroulés le dimanche 2 octobre à Erbil en Irak mais n’ont été révélés qu’hier par nos confrères du journal « Le Monde ». L’Etat Islamique en Irak a utilisé un drone civil bricolé, sur lequel une charge explosive avait été placée pour attaquer des militaires français ainsi que des combattants peshmergas kurdes. Deux combattants kurdes ont été tués et deux militaires français grièvement blessés. Plusieurs autres commandos français ont aussi été blessés mais plus légèrement.
Une attaque inédite avec un drone civil
C’est la première fois que l’Etat Islamique en Irak utilise un drone pour attaquer ses ennemis. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’un drone militaire mais d’un petit drone civil, très facile à se procurer. Commandé à distance et utilisant une caméra embarquée pour mieux viser sa cible, le drone avait été modifié afin de porter une petite charge explosive.
Cette attaque inédite a surpris les combattants et pourrait poser de réels soucis à venir pour les forces sur place. Ces petits drones sont particulièrement maniables et peuvent se révéler très précis tout en étant relativement difficiles à détecter. Cette attaque prouve, une fois de plus, combien il sera difficile de vaincre l’Etat Islamique et combien le groupe terroriste est prêt à utiliser tous les moyens pour tuer des ennemis.
Le silence assourdissant du ministère de la défense
L’information, révélée par le quotidien « Le Monde » et confirmée par « France Info » n’a pas fait l’objet de commentaires de la part de l’Etat Major français. Le ministère de la défense est resté très discret sur le sujet, officiellement afin de protéger les familles. De nombreux observateurs estiment cependant que l’absence de communication de la part de l’armée française pourrait être liée au type particulier de l’attaque en bien encore afin de dissimuler le nombre réel de soldats envoyés au combat en Irak.
Les deux soldats grièvement blessés appartiennent aux commandos parachutistes de l’air (CPA 10) basé à Orléans-Bricy dans le Loiret. Ils ont été rapatriés en France et soignés au sein de l’hôpital militaire de Percy-Clamart, près de Paris. L’un des deux soldats serait dans un état critique entre la vie et la mort.