Irak : où en est-on ?
Alors que les frappes américaines se poursuivent, la France ne veut pas intervenir militairement. Et les civils, au milieu de tout ça ?
En Irak, les djihadistes de l’Etat islamique (EI) continuent de gagner du terrain. Aujourd’hui, c’est la ville de Jalawla située à 130 kilomètres de Bagdad, qui est tombée. Cette victoire pour l’EI faisait suite à deux jours de combats contre les forces kurdes peshmergas. Ces derniers ont quant à eux repris deux villes pour la prmeière fois depuis le début de l’intervention de l’armée US.
Dimanche, l’armée américaine a poursuivi ses attaques dans le Nord du pays pour venir en aide aux combattants kurdes. Elle a indiqué avoir mené “avec succès de multiples frappes aériennes, tant avec des avions qu’avec des drones”. Toujours côté Etats-unien, c’est l’équivalent de plus de 50.000 repas qui ont été largués, comme jeudi et vendredi la semaine dernière. Les Américains font de même pour la minorité Yézidi, et la France prévoit d’acheminer de l’aide humanitaire.
Laurent Fabius : “une intervention de type militaire n’est pas prévue”
Dimanche, le ministre des Affaires étrangères français était à Bagdad et Erbil pour superviser l’acheminement de l’aide aux civils. Il en a profité pour préciser qu’“actuellement, une intervention de type militaire n’est pas prévue par la France”. Il a également précisé que l’aide française était “humanitaire”. Pour lui, “c’est aux Irakiens de mener le combat” contre ce qu’il décrit comme “le califat de la haine”. Il s’agit, toujours selon lui, “d’un combat pour les libertés qui nous concerne tous”.
En revanche, si aucune intervention militaire n’est prévue, la France pourrait, ainsi que d’autres pays européens, envisager de faire parvenir des armes “de manière sûre” aux Irakiens et Kurdes. Le but étant de permettre à ces derniers de se défendre face à ce que Laurent Fabius considère comme “un génocide”.