Invité par le CSA à maîtriser son antenne, Bourdin refuse qu’on lui donne des cours de journalisme !
Après les remontrances et la mise en garde du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel -NDLR) à l'encontre du journaliste de RMC et de BFMTV Jean-Jacques Bourdin, ce dernier s'est agacé sur son compte Twitter.
On le sait, Jean-Jacques Bourdin a du caractère (un sacré caractère diront certains), et le journaliste n’a pas pour habitude de garder pour lui le fond de sa pensée.
Alors qu’il recevait en mars 2016 la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol dans “Bourdin Direct”, le présentateur avait interrogé son invitée sur les marques de mode ayant investi le créneau du voile islamique.
Dans sa réponse, Laurence Rossignol avait fait un parallèle avec l’esclavage en lançant :
“Bien sûr qu’il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage. Je crois que ces femmes sont pour beaucoup d’entre elles des militantes de l’islam politique (…)“.
Une telle situation ne devra plus se reproduire
Ce n'est pas le CSA qui va me donner des lecons de journalisme et d'indépendance….reference à la mis en garde apres propos L Rossignol
— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) September 22, 2016
Saisi par le Conseil représentatif des associations noires, le CSA a mis en garde Jean-Jacques Bourdin ainsi que RMC et BFMTV. Selon eux, l’animateur n’a pas assez maîtrisé son l’antenne et cette situation ne devra plus se reproduire.
Agacé, Jean-Jacques Bourdin a vite répliqué depuis son compte Twitter :
“Ce n’est pas le CSA qui va me donner des leçons de journalisme et d’indépendance….Référence à la mis en garde après les propos de L Rossignol“, écrit-il.
“Je ne suis pas là pour m’ériger en censeur des propos de mes invités“
Et le journaliste d’ajouter : “Je n’ai pas de leçons de journalisme à recevoir du CSA! Ça fait 35 ans que je fais du journalisme et c’est la première fois que, tout à coup, on me donne une leçon et je déteste ça ! Ce n’est pas au CSA de se coucher devant les injonctions d’un mouvement, quel qu’il soit, poursuit le journaliste de BFMTV. Je n’ai aucun problème avec Madame Rossignol et elle a admis depuis qu’elle n’avait pas mesuré ses paroles. Mais je ne suis pas là pour m’ériger en censeur des propos de mes invités. Mon rôle est de poser des questions. Les réponses ne m’appartiennent pas. C’est une attaque totale contre l’indépendance du journalisme“.