Interview de François Hollande : les principales déclarations
Deux ans après son élection, François Hollande était l'invité ce matin de BFM TV et RMC. Voici ce qu'il faut retenir.
Au plus bas de sa cote de popularité, François Hollande était invité à défendre sa politique ce matin dans une interview pour BFM TV et RMC. Le Président a dans un premier temps répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin, puis à celles des auditeurs et téléspectateurs.
Le Président a évoqué son bilan après deux ans de mandat. Il demande à “être jugé à la fin du quinquennat”. Et rappelle qu’en 2012, s’il a gagné, “c’est parce que (son) prédécesseur avait échoué”. S’il affirme ne “pas avoir “dissimulé la gravité de la crise”, il admet cependant “ne pas avoir “suffisamment souligné la dégradation de la compétitivité française”.
François Hollande : le chômage, “mon obsession, mon combat”
Le président a réaffirmé sa volonté d’inverser la courbe du chômage, tout en reconnaissant l’échec de sa promesse d’inversion avant la fin 2013. Interrogé sur son éventuelle candidature à l’élection suprême en 2017, il rétorque : “Comment voulez-vous qu’à la fin du mandat, si j’ai échoué sur la croissance, échoué sur le chômage, échoué sur le redressement du pays, je puisse dire “j’ai la solution pour la suite'”?
Une réforme territoriale à “12 ou 11 régions”
Concernant la nouvelle carte du territoire, François Hollande a parlé de “12 ou 11 régions (…) La moitié, donc, pourrait être la bonne carte de notre territoire et pour les départements, je pense que les conseils généraux ont vécu”. Pour lui, “toutes ces structures ne sont plus lisibles, il faut de la proximité et de la lisibilité”. A cet effet, le président évoque un éventuel “report des élections cantonales et régionales de 2015 en 2016”. Ceci afin de tenir compte du nouveau découpage obtenu.
L’Ukraine, “tout faire pour éviter une guerre civile”
Pour François Hollande, l’enjeu que représente l’élection présidentielle ukrainienne du 25 mai prochain est crucial. Selon lui, il faut “permettre que le président qui sortira vainqueur de ce scrutin puisse être légitime aux yeux de tous”.
Retour sur le remaniement
Si François Hollande salue le “bon travail” de Jean-Marc Ayrault, il dit aussi entendre “les colères”, et voir “les insatisfactions”. Concernant Manuel Valls, son successeur à Matignon, il doit “donner l’impulsion nécessaire et nous allons y parvenir. Tant mieux s’il est populaire. Je n’allais pas prendre un homme qui était jugé comme impopulaire ou comme incompétent”.
Le salaire de Pierre Gattaz, un appel à “la responsabilité”
Le Canard Enchaîné a dernièrement révélé que l’actuel président du Medef Pierre Gattaz avait augmenté sa rémunération de près de 29% en 2013. Interrogé à ce sujet, le président Hollande l’a appelé à la “responsabilité”, rappelant qu’on “ne peut pas demander la baisse du SMIC, voire sa suppression, et en même temps considérer qu’il n’y a pas de salaire maximum”.