Les infirmiers ont leur Code de déontologie
Pour le Conseil National de l'Ordre des Infirmiers, la création de ce Code de déontologie est "un moment historique" pour la profession.
Dimanche est paru au Journal Officiel le décret créant le premier Code de déontologie des infirmiers. Pour Didier Borniche, à la tête du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers (ONI), il s’agit d’“Un moment historique pour notre profession”.
Un Code longtemps attendu
Il édicte l’ensemble des droits et devoirs des infirmiers, dont ceux liés “au secret professionnel, à la liberté d’être informé ou non sur son état de santé, au refus ou à l’interruption des soins, à l’obligation de transparence sur les tarifs, à la prise en compte du cercle familial, [ou] au devoir d’information en cas de maltraitance”.
En outre, il fixera les règles d’installation des infirmiers libéraux. Ils ne pourront le faire dans un immeuble dans lequel l’un de leurs confrères exerce déjà. Sauf si ce dernier ou l’Ordre lui en donne l’autorisation. Dans l’impossibilité de faire de la publicité pour leur activité, ils sont uniquement autorisés à communiquer leurs coordonnées professionnelles et titre de formation, mais pas sur leur spécialité.
Une “modernisation” des règles de déontologie
Dans son communiqué, l’ONI se réjouit de l’“enrichissement” des règles qui régissent la profession, “afin de mieux prendre en compte les évolutions majeures observées ces 20 dernières années” dans différents domaines comme le droit des patients, l’évolution des pratiques hospitalières ou l’élargissement du champ de compétences des professionnels.
L’Ordre ajoute que “Cette publication survient au moment où la profession infirmière connait un grand malaise et s’interroge profondément sur sa place au sein du système de santé. L’été 2016 a été particulièrement éprouvant avec les tragiques suicides de cinq professionnels, y compris sur leur lieu d’exercice”.