Infarctus : l’essai clinique d’une reconstruction du cœur par des cellules souches sanguines
Un essai clinique de phase II a déjà pu permettre à des personnes victimes d'un infarctus de bénéficier d'un dispositif de reconstruction du cœur, et ce par l'injection de cellules souches sanguines.
Dans un avenir qui apparaît plus lointain que proche en raison de la complexité d’une démocratisation du dispositif, les personnes victimes d’infarctus pourraient ne plus connaître les profondes séquelles découlant de ce genre d’accident vasculaire cérébral (AVC).
CellProthera est une start-up française ayant ainsi mis au point un dispositif se chargeant de régénérer le cœur affaibli par un infarctus, et ce en lui injectant quantité de cellules souches sanguines. Nos confrères de Pourquoi Docteur ? le comparent à un “grand incubateur” qui, à partir de cellules souches du patient récoltées via une prise de sang, procède à une multiplication de cette source pour arriver à produire jusqu’à 50 millions de cellules en l’espace de neuf jours. Précisons que cette opération demande un minimum de 200 millilitres de sang.
Cellules souches réparatrices : une courte opération
Un cathéter transfère ensuite cette production massive dans le myocarde. Une intervention se déroulant dans le cadre de soins ambulatoires pour une durée inférieure à une heure. Vendredi, CellPorthera a présenté les résultats préliminaires sur son essai clinique de phase II ayant eu lieu à Nantes et à Newcastle (Royaume-Uni).
Et le professeur Philippe Hénon, à la tête de la start-up et aussi de l’Institut de recherche en hématologie et transplantation de Mulhouse (IRHT), d’avoir délivré de favorables observations : “Les greffés semblent se porter tous très bien”.
4 patients actuellement bénéficiaires du traitement
Alors qu’il est attendu qu’un total de 44 patients connaissent une telle greffe, quatre en ont, pour l’heure, déjà bénéficié. Il fallait que ces personnes aient été victimes d’un lourd infarctus et qu’aucune amélioration sensible n’ait été constatée chez eux suite à la pose d’un stent.
On nous précise que si le bon fonctionnement du dispositif n’a pu être enregistré chez un patient au muscle cardiaque ainsi trop fatigué, un autre âgé de 80 ans n’a quant à lui présenté aucune complication. Les chercheurs espèrent désormais pouvoir élargir et conclure leur essai, un souhait ambitieux en raison du coût que représenterait un approfondissement du dispositif : 40 millions d’euros.