Infarctus : un incubateur de cellules souches capable de réparer le cœur ?
Une startup française vient de mettre au point un incubateur de cellules souches destiné à régénérer le cœur de personnes victimes d'un infarctus.
Les infarctus du myocarde ciblent chaque année 120.000 personnes en France, avec un décès constaté dans 10% des cas et des séquelles plus ou moins lourdes pour les 90% restants. À l’avenir, ces chiffres pourraient être sensiblement réduits grâce notamment à une invention française. Les autorités sanitaires européennes viennent ainsi d’autoriser un essai clinique initié par la startup CellProthera basée à Mulhouse. Cet essai va consister en l’injection directe de cellules souches dans le cœur afin de réparer les les tissus. 44 patients au total devraient être concernés par ce test.
Ce dernier sera réalisé en France (Nantes) et au Royaume-Uni (Newcastle) à l’aide d’un incubateur de cellules souches. Dans le scénario d’un essai concluant, il est attendu que ce dispositif soit mis en place dans d’autres pays d’ici 2019. Nos confrères de Pourquoi Docteur ? citent l’Outre-Atlantique, les États-Unis et le Canada comme potentiels futurs bénéficiaires de cette avancée.
Incubateur de cellules souches : un essai clinique autorisé à une startup française
Un souci de fonds mine cependant le projet, qui apparaît coûteux. Si l’on nous indique que 20 millions d’euros ont déjà été levés dans le financement de l’essai clinique et des machines, il en faudrait visiblement le double pour que les chercheurs touchent au but et approfondissent le test. Il est à noter que dans l’optique où cet incubateur venait un jour à être commercialisé, son prix maximal serait de 25.000 euros.
Victimes d’infarctus : une machine réparatrice qui coûterait jusqu’à 25.000 euros
Des sommes conséquentes pour l’œil du néophyte, mais pas tant que cela pour les chercheurs. Ces derniers estimant en effet que l’acquisition du dispositif ne représenterait pas un coût excessif en comparaison de celui du traitement que les victimes d’infarctus doivent suivre sur le long terme. Précisons pour finir qu’entre 2002 et 2005, de semblables essais avaient été réalisés, et en dépit d’observations concluantes, étaient apparus longs et contraignants pour les participants.