Inde : Une probable victoire des nationalistes aux législatives
Les sondages de sorties des urnes annoncent une nette victoire du parti nationaliste aux législatives, après 5 semaines de scrutin.
Les élections législatives indiennes se sont achevées ce lundi, après que 551 millions d’Indiens soient allés voter. Une participation record qui s’élève à plus de 66% d’un corps électoral composé de près de 815 millions de personnes.
Selon les premières estimations, le parti d’opposition nationaliste de Narendra Modi, le BJP, serait très largement en tête, et pourrait atteindre la majorité absolue des sièges au Parlement, distanciant très nettement le parti du Congrès de la dynastie Nehru-Gandhi, au pouvoir depuis 10 ans.
Un contexte défavorable à l’alliance au pouvoir
L’Alliance Progressiste Unie, coalition de centre gauche au pouvoir depuis 2004 sous la direction du Premier ministre Manmohan Singh, et réélue en 2009, essuie depuis de sévères scandales de corruption. Elle est également accusée de faire preuve d’une très mauvaise gestion du ralentissement de la croissance, et de l’inflation. L’alliance, réunie autour du parti du Congrès dirigé par Sonia Ghandi, a ainsi été malmenée durant toute la campagne par une coalition d’opposition -l’Alliance démocratique nationale- emmenée par le leader nationaliste Narendra Modi.
Ce dernier, ministre-en-chef de l’Etat du Gujarat, a axé sa campagne sur le bilan économique de l’Etat qu’il dirige depuis 2001, promettant création d’emplois et investissements.
Ses détracteurs voient pourtant en lui celui qui pourrait radicaliser les nationalistes hindous, pour lesquels l’Inde est avant tout un pays hindou. Ils redoutent notamment une crispation des relations avec la communauté musulmane, à l’image des émeutes inter-religieuses de 2002 dans l’Etat du Gujarat, qui avaient causé la mort de plus de 1000 Musulmans, sans que le dirigeant n’intervienne.
Les résultats définitifs de l’élection seront communiqués vendredi 16.