Hypertension : plus d’un milliard de personnes touchées dans le monde
Le nombre de personnes atteintes d'hypertension ne cesse de grimper dans le monde. Une pathologie qui touche des régions du monde épargnées jusqu'alors.
L’hypertension est-elle en train de devenir le véritable mal du siècle ? Selon une étude britannique des chercheurs de l’Imperial College London publiée dans la revue scientifique The Lancet, le nombre de personnes souffrant d’hypertension a doublé dans le monde au cours des 40 dernières années.
Plus d’un milliard de malades
Pour les besoins de leur étude, les scientifiques ont compilé les données de près de 1 500 études sur le sujet, portant sur plus de 19 millions d’hommes et de femmes de plus de 18 ans dans 200 pays du monde. Au total, ils sont arrivés au chiffre effrayant de 1,1 milliard de personnes atteintes d’hypertension dans le monde à l’heure actuelle.
Si l’hypertension était l’apanage des pays riches dans les années 1970, la maladie s’est peu à peu déplacée dans les pays aux plus bas revenus et y fait des ravages. Ainsi, plus de la moitié des malades vivent en Asie, soit 590 millions, dont 226 millions en Chine et 199 millions en Inde. C’est le continent qui concentre le plus de malades. L’hypertension touche également une femme adulte sur trois en Afrique de l’Ouest et du centre (Niger, Tchad, Mali…). Les cas en Asie centrale, Afrique subsaharienne et Océanie sont également très nombreux.
7,5 millions de morts chaque année
L’Europe n’est pas épargnée et notamment à l’Est où l’hypertension touche un homme adulte sur trois dans des pays comme la Croatie, la Hongrie, la Slovénie ou la Lituanie. Les bons élèves se situent du côté de la Corée du Sud et du Canada, du Royaume-Uni, ou encore à Singapour avec en moyenne un homme sur cinq et une femme sur huit. La France compte de son côté 11 millions de malades.
La problématique est prise très au sérieux par l’OMS, car l’hypertension artérielle tue chaque année 7,5 millions de personnes dans le monde. L’Organsation s’est fixée pour objectif de réduire le nombre d’hypertendus de 25 % d’ici à 2025.