Hypertension artérielle : du danger de traitements excessivement agressifs
Une étude appelle les personnes souffrant d'hypertension artérielle à ne pas suivre un traitement trop agressif en raison des effets indésirables que celui-ci peut leur provoquer.
20% de la population est atteinte d’hypertension artérielle, soit l’affection cardiovasculaire la plus rencontrée. Les symptômes n’apparaissant toutefois pas toujours évidents, un certain nombre de personnes n’ont pas conscience d’être malades. Certains signes tels des palpitations cardiaques ou des troubles de la vision peuvent cependant mettre la puce à l’oreille.
Cité par Santé Magazine, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) affirme que “le diagnostic de l’hypertension doit être confirmé par des mesures répétées au cours de trois consultations successives, sur une période de 3 à 6 mois”.
Accidents cardiovasculaires : attention aux trop faibles pressions artérielles
Une étude des médecins de l’hôpital parisien Bichat tend néanmoins à alerter sur le risque d’un “sur-traitement” de l’hypertension artérielle. On nous indique ainsi la probabilité que les patients affichant une très faible pression artérielle soient victimes d’accidents cardiovasculaires.
Rappelons que pour la pression systolique (PAS), le médecin se base sur des valeurs égales ou supérieures à 140 mmHg, et à 90 mmHg pour la pression diastolique (PAD). Les praticiens se sont penchés de près sur les données de santé de 22.672 patients ayant contracté une coronaropathie (rétrécissant ou bloquant les artères coronaires du cœur), des malades traités pour hypertension dans 45 pays et ce cinq ans durant.
Traitement : les médecins appelés à la prudence
Les valeurs PAS et PAD mentionnées plus haut ont été relevées chez ces personnes avant chaque accident cardiovasculaire ou décès, puis comparées à d’autres chiffres présentés comme plus “laxistes”. Et il s’est non seulement avéré que les accidents cardio vasculaires étaient plus fréquents chez des patients affichant une PAS égale ou supérieure à 140 mmHg ou une PAD de 80 mmHg ou plus, mais aussi qu’une PAS inférieure à 120 mmHg était elle aussi à risque.
Pour le professeur Philippe Gabriel Steg, cette grande étude “suggère que les médecins doivent faire preuve de prudence lors de l’utilisation du traitement pour abaisser la pression artérielle chez les patients atteints de coronaropathie”.