Hyperactivité : la France redouble d’attention
La Haute autorité de santé, pour la première fois en France, souhaite améliorer le diagnostic et l'accompagnement de l'hyperactivité.
L’hyperactivité semble enfin être reconnue comme un véritable trouble qui mérite d’être correctement pris en charge. Comme l’indique Le Point, La Haute Autorité de Santé (HAS) a pour la première fois donné des recommandations pour mieux détecter et soigner l’hyperactivité.
L’hyperactivité enfin prise en charge en France
L’organisme public, chargé de définir les meilleures pratiques médicales, a indiqué souhaiter “fournir des repères aux médecins généralistes pour qu’ils puissent mieux identifier les enfants qui en sont atteints et les adresser à des spécialistes pour une prise en charge précoce.”
Le dépistage des “troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité”, appelés aussi TDAH, n’est pas simple, car ils réunissent plusieurs symptômes différents, comme une perturbation de l’attention, une agitation constante et un comportement impulsif, et peuvent co-exister ou ne se manifester que de manière isolée.
Par conséquent, tous les enfants agités ne sont pas nécessairement touchés par les TDAH. Seule la persistance et la gravité des symptômes sur le long terme peuvent permettre un diagnostic précis. Des troubles qui peuvent notamment être constatés par l’observation de l’enfant dans le milieu scolaire, où ses capacités de concentration seront sollicitées.
Des enfants souvent mal diagnostiqués
Les recommandations de la HAS interviennent alors que plusieurs pays occidentaux s’insurgent contre le sur-diagnoctic des enfants, entrainant des traitement inutiles ou inadaptés. En France, l’autorité considère qu’entre 3,5 et 5,6 % des enfants scolarisés seraient touchés, soit entre 300.000 et 500.000 enfants, et principalement les garçons.
Si elle n’est pas décelée et traitée, l’hyperactivité peut engendrer chez l’enfant des problèmes scolaires, familiaux et des difficultés à établir des relations normales avec les camarades de son âge. Par ailleurs, les spécialistes attirent l’attention sur le risque accru de développement de comportements addictifs à l’adolescence.