Les hôteliers invités à se livrer à la chasse au gaspillage
Le principal syndicat des hôteliers a édité un guide pour inciter les établissements à lutter contre plusieurs types de gaspillage.
Dimanche, c’est la journée nationale contre le gaspillage. A cette occasion l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) publie un guide pratique pour aider les professionnels du secteur à faire mieux dans ce domaine.
En France, selon les chiffres du syndicat, on compte 17.000 hôtels, 630.000 chambres pour 22,5 millions de mètres carrés.
Le gaspillage, “un fléau”
Roland Héguy, président de l’UMIH, constate : “le gaspillage est un véritable fléau représentatif de notre époque. Acheter, consommer ou non, jeter, laisser l’eau couler, laisser la lumière allumée, sans se soucier des conséquences sont des actes quotidiens dont les effets sont dramatiques pour la planète. Nous sommes tous responsables et les professionnels doivent se mobiliser pour réduire l’impact environnemental de leur établissement”.
D’où l’idée de ce guide, élaboré avec l’aide de 200 professionnels. L’un d’eux, Karim Khan, hôtelier restaurateur écolabel, explique : “La nécessité de sensibiliser le grand public à la question du gaspillage se comprend au vu des chiffres astronomiques qui entourent cette problématique. Ce guide doit permettre aux hôteliers de modifier et leurs attitudes et celles de leurs clients”.
Eau, électricité, petit-déjeuner,… chasse au gaspi ouverte dans les hôtels
300 litres, telle est la quantité d’eau consommée en moyenne et par nuitée dans un hôtel, quand un particulier en consomme 150 litres. Autre levier à actionner, celui de la consommation d’énergie, majoritairement le chauffage et la climatisation. En hiver, on peut ainsi “regrouper les chambres louées, par étage par exemple, pour faire des parties d’hôtels mieux chauffées”. Ou encore, “installer des panneaux solaires thermiques pour l’eau chaude sanitaire ou pour le chauffage de la piscine”.
Il est un point sur lequel insiste tout particulièrement le guide, et c’est celui du petit-déjeuner. L’UMIH recommande le service à table afin de réduire le gaspillage lié au buffet à volonté. Côté produits proposés, les produits locaux peuvent être privilégiés afin de limiter les émissions de CO2 de leur transport.