Hôpitaux : les rémunérations des gardes des externes seront doublées
Jeudi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé une rémunération double pour les gardes des externes à attendre pour 2016. C'est une "étape importante" selon la ministre pour les étudiants en mçedecine.
Il faudra certes patienter jusqu’à l’année prochaine pour voir cette multiplication par deux s’appliquer. Marisol Touraine a néanmoins déjà pu provoquer quelques satisfactions dans le corps médical en déclarant jeudi matin, à l’occasion d’un discours tenu devant le congrès de l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), une double rémunération pour les gardes des externes.
Une sensible augmentation qui interviendra ainsi en 2016, avec une première étape à franchir en septembre prochain. Actuellement, les externes des hôpitaux touchent 26 euros pour une garde. Dans quelques mois, ce montant passera à 39 euros, et en 2016, une garde vaudra 52 euros.
Rémunération double des gardes : une “étape importante” pour Marisol Touraine
La ministre a ajouté à ce sujet que “dans le contexte de maîtrise des dépenses, ce doublement est une étape importante”. Sébastien Foucher, président de l’ANEMF dont les propos sont rapportés par l’AFP, reconnaît que cette décision “va dans le bon sens” même s’il “reste du chemin à faire”.
Des gardes toujours faiblement payées ?
Les gardes sont en effet toujours sujettes à discussions notamment au niveau des rémunération perçues. M. Foucher indique ainsi que les externes (soient les étudiants de 4ème, 5ème et 6ème année) perçoivent deux euros par heure “pour des nuits de 12 heures, avec beaucoup d’activité, de tension médicale, de cas complexes”. Des externes payés entre 100 et 250 euros mensuellement pour une activité à mi-temps et devant répondre à 25 gardes durant trois ans. Le président de l’ANEMF ajoute que ces gardes représentent avant toute chose des “moments de formation privilégiée” supervisés par un chef de service ou un interne. Notons pour finir que Mme Touraine a également annoncé la mise en place généralisée d’un stage minimum en médecine générale ambulatoire, lequel interviendra durant le deuxième cycle.