Hôpital : les blouses vont devoir obligatoirement recouvrir le dos et les fesses
Décriées depuis plusieurs années, les blouses des patients d'hôpital laissant apparaître le dos et les fesses sont désormais vouées à être prochainement remplacées par des tenues plus "dignes".
En 2012, une médecin généraliste avait lancé une pétition en ligne appelant à la fin des blouses laissant apparaître le dos et les fesses des patients admis à l’hôpital. Son auteur s’appuyait ainsi notamment sur le Code de la santé publique, et plus spécifiquement l’Article L. 1110-2 stipulant que “la personne malade a droit au respect de sa dignité”. Après avoir récolté plus de 3.000 signatures en l’espace d’une journée et près de 13.500 à l’heure actuelle, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait déclaré que la question soulevée par cette pétition n’était pas “secondaire” à ses yeux et qu’elle avait “saisi les services du ministère” sur le sujet.
Et alors que les établissements hospitaliers de Lyon, de Marseille et de Nîmes ont déjà réglé le problème, c’est au tour des 39 bâtiments de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de recevoir, dans les semaines à venir, de nouvelles blouses préservant l’intimité dorsale des malades.
De nouvelles blouses plus “dignes” pour les patients de l’AP-HP
Citée par nos confrères de Ouest-France, l’adjointe à la Directrice-Direction des Patients, des Usagers et des Associations (APHP) Anne-Claude Le Voyer explique que “l’ancien modèle, en circulation depuis les années 1950, était commode pour pratiquer les soins, mais il avait un côté attentatoire à la dignité. Certains usagers nous disaient légitimement qu’ils trouvaient choquant d’avoir une blouse s’ouvrant dans le dos”.
Le précédent renouvellement datait de 2014
La distribution de ces nouvelles blouses arrive à point nommé pour l’AP-HP, son dernier renouvellement de 125.000 tenues datant ainsi de 2014. Cédric Martin, directeur de la production au sein de la grande blanchisserie de l’AP-HP, détaille les blouses dont pourront bientôt bénéficier les patients des hôpitaux parisiens :
“Le tissu est plus épais pour éviter la transparence, le col a un bouton-pression afin que le médecin puisse passer le stéthoscope sans que les patients se penchent”.