Honduras : les Lencas poursuivront le combat de Berta Cáceres
La population Lenca au Honduras a affirmé qu'elle poursuivra le combat mené par Berta Cáceres, militante écologiste assassinée jeudi.
Selon les militants écologistes, l’assassinat de Berta Cáceres a été commandité par la société DESA, un assassinat qui n’empêchera pas les Lencas du Honduras de poursuivre leur combat pour préserver le fleuve Gualcarque.
Les Lencas poursuivent le combat de Berta Cáceres
Interrogée par l’AFP, Maria Mercedes Gomes, une militante de 61 ans a déclaré : “Nous allons poursuivre la lutte, parce que nous ne voulons pas manquer d’eau“. Comme des milliers de militants, Maria Mercedes Gomes est opposée au projet de barrage qui risque de priver d’eau des centaines d’habitants de la région. Comme l’a expliqué la militante à l’AFP, l’entreprise hondurienne DESA a dévié le cours du fleuve Gualcarque avec des tracteurs afin de mener à bien un projet hydroélectrique. Berta Cáceres, dirigeante du Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras (COPINH), militait activement contre ce projet et était soutenue par des milliers de honduriens qui ont assisté jeudi à son enterrement.
Des milliers de personnes assistent à l’enterrement de Berta Cáceres
Jeudi à l’aube, la militante Berta Cáceres a été tuée par balles par au moins deux hommes dans sa maison de La Esperanza à 200 km de la capitale Tegucigalpa. Dans un communiqué, publié dimanche, ses 4 enfants âgés de 21 à 26 ans ont déclaré que “les responsables de son assassinat sont des groupes industriels en connivence avec le gouvernement national, les administrations municipales et les institutions répressives de l’État. Nous tenons pour responsables la société DESA, ainsi que les institutions financières qui soutiennent le projet“. Les enfants de Berta Cáceres demandent qu’une “commission internationale, impartiale” soit mise en place pour enquêter sur ce crime.
Plus de 10 000 personnes ont assisté à l’enterrement de Berta Cáceres qui a eu lieu samedi au cimetière de La Esperanza, ville natale de la militante indigène. “Berta est vivante, la lutte continue!“, clamaient les militants qui ont tenu à montrer que le combat de Berta ne s’arrêtera pas là.