Hollande appelle Trump à ne pas marquer de “défiance” envers la France
Alors que Donald Trump a, vendredi, raconté une anecdote critiquant Paris, François Hollande a répliqué le lendemain en appelant son homologue américain à suivre son exemple et à ainsi ne pas "marquer la moindre défiance à l'égard d'un pays ami".
S’il fait partie des chefs d’État qui auront à passer le moins de temps face à lui, François Hollande n’entend cependant pas rester impassible à toute critique inappropriée que pourrait proférer Donald Trump à l’égard de la France. Et le président américain d’avoir, vendredi, raconté une anecdote allant dans ce sens.
Dans des propos traduits relatés par Ouest-France, celui-ci a ainsi évoqué l’expérience d’une bonne connaissance à lui : “J’ai un ami, c’est quelqu’un de très très important. Il adore la Ville lumière. Pendant des années, tous les étés, il allait à Paris, avec sa femme et sa famille”.
“Paris n’est plus Paris” pour un ami de Trump
Et Donald Trump de poursuivre : “Je ne l’avais pas vu depuis longtemps et j’ai dit ‘Jim, comment va Paris ?’; ‘Je n’y vais plus. Paris n’est plus Paris’. Il n’aurait jamais raté une occasion. Aujourd’hui, il n’envisage même plus d’y aller”.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault lui aura répondu sur le réseau social Twitter avec le message suivant : “3,5 millions de touristes américains ont visité la France en 2016, ils seront toujours les bienvenus”, agrémenté des mots-dièse #Paris #Trump #Nice et #SurvivorTree (l’unique arbre ayant résisté à la chute du World Trade Center en 2001).
L’appel de Hollande à une réciprocité saine
François Hollande a, le lendemain, répliqué à son tour, alors que l’exécutif est en déplacement au Salon International de l’Agriculture. Il a appelé son homologue américain à ne pas poursuivre dans cette voie dont on imagine bien qu’elle pourrait conduire les relations entre la France et les États-Unis à se détériorer : “Ce n’est jamais bon de marquer la moindre défiance à l’égard d’un pays ami. Moi c’est ce que je ne fais pas à l’égard d’un pays ami et je demande que le président américain ne le fasse pas à l’égard de la France”.