Hezbollah : appel à l’union sacrée pour lutter contre l’EI au Liban et en Syrie
Dimanche, le chef du Hezbollah chiite libanais Sayyed Hassan Nasrallah a demandé à ce que chacun prenne ses responsabilités face à la menace de plusieurs groupes dont l'EI.
Dimanche dernier, Sayyed Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah chiite libanais, se trouvait à Nabatiyé, ville située au sud du pays. Une présence toutefois non physique, le dirigeant étant en effet intervenu via un écran géant. Sa prise de parole a été suivie par un rassemblement formé à l’occasion du 15e anniversaire du retrait des troupes israéliennes au Liban.
Dans des propos cités par nos confrères du Monde avec AFP et Reuters, Sayyed Hassan Nasrallah a demandé la mobilisation du peuple libanais dans le combat les opposant à des groupes armés : “J’invite tout le monde au Liban et dans la région à prendre ses responsabilités face au danger que représente le projet ‘takfiri’, à sortir de l’hésitation et de la neutralité.”
Nasrallah : la menace de l’EI ne cible pas seulement le Hezbollah
La suite de son propos a confirmé sa volonté d’éveiller toutes les consciences face à un danger qui ne saurait faire de distinction dans ses possibles victimes : “Aujourd’hui nous faisons face à un danger inédit dans l’histoire qui menace l’humanité […] Cette menace ne vise pas [spécifiquement] la résistance [le Hezbollah] au Liban, une confession particulière, le régime en Syrie, le gouvernement en Irak ou un groupe au Yémen. Le danger vise tout le monde. Personne ne doit faire la politique de l’autruche.”
Liban : la réponse de l’ex-Premier ministre
Le chef du Hezbollah chiite libanais a également pu surprendre en ajoutant que ses forces seront présentes en Syrie là “où [leur] présence est requise pour la bataille”. Alors que jusqu’à maintenant, il apparaissait que seuls la frontière libanaise et les lieux chiites sains étaient défendus par le Hezbollah. Saad Hariri, ex-Premier ministre du Liban opposé au Hezbollah, a réagi à ces déclarations en affirmant que “défendre le pays, la souveraineté et la dignité [du Liban] n’est pas de la responsabilité du Hezbollah, ni à Aarsal ni dans les montagnes [de la frontière] ni ailleurs”.