Hépatite C : un traitement près de 40% moins cher bientôt sur le marché
Le laboratoire américain MSD s'apprête à lancer sur le marché un traitement contre l'hépatite C près de 40% moins cher que le plus répandu actuellement, du laboratoire américain Gilead.
Le traitement de l’hépatite C est appelé à devenir plus abordable dans un avenir proche. Le laboratoire américain MSD, filiale de Merck & Co, a ainsi annoncé la commercialisation prochaine d’un médicament bien moins onéreux que ceux de la concurrence.
Jeudi, le président de MSD France Cyril Schiever a précisé que le traitement en question, le Zepatier, “va être mis sur le marché au prix de 28.732 euros pour un traitement de 12 semaines”. Une semaine plus tôt, le laboratoire avait confirmé un accord avec le Comité économique des produits de santé (CEPS), avec qui les laboratoires traitent afin de négocier les tarifs des nouveaux médicaments. Le prix du Zepatier n’avait cependant pas été divulgué. M. Schiever a ajouté que qu’“avec ce prix, nous allons contribuer à élargir la prise en charge des malades et à éliminer la maladie”.
Zepatier : MSD lance un traitement contre l’hépatite C
20minutes.fr rappelle donc que le médicament le plus utilisé actuellement dans le traitement de l’hépatite C, le Harvoni du laboratoire américain Gilead, coûte 46.000 euros. Il serait donc question, avec le Zepatier, de bénéficier d’un médicament 38% moins cher que le Harvoni.
Un avantage qui peut toutefois se réduire en prenant en compte les remises accordées par les laboratoires, même si celles-ci ne sont pas officiellement communiquées. D’autant plus que certains cas peuvent autoriser un traitement moins long de 8 semaines, conduisant ainsi le Harvoni à n’être publiquement proposé “qu’à” 30 667 euros.
Déjà plus de 30.000 patients traités à fin mai
En mai dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait rappelé que les recommandations de prise en charge en vigueur avaient déjà permis le traitement de “plus de 30 000 malades, et [que] plus de 90 % d’entre eux n’ont plus de charge virale décelable, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus de trace de présence du virus dans leur organisme”.
On estime qu’en France, l’hépatite C concerne directement quelque 500.000 personnes.