Henri Proglio, le patron d’EDF, a-t-il “sponsorisé” les activités artistiques de sa femme ?
Le PDG d'EDF Henri Proglio est visé par une enquête pour "trafic d'influence" : son groupe aurait "sponsorisé" les activités de son épouse
Le journal Le Point a révélé l’information ce week-end : Henri Proglio, le PDG d’EDF, est visé par une enquête du bureau anti-corruption de la police judiciaire, créé après l’affaire Cahuzac. Il s’agit pour les enquêteurs de faire la lumière sur des soupçons de “trafic d’influence”.
Henri Proglio est en effet soupçonné de “sponsoriser” les activités artistiques de sa femme, la comédienne et humoriste Rachida Khalil, avec l’argent du groupe fournisseur d’électricité. L’enquête a démarré après que des mouvements d’argent bien supérieurs à ses revenus surviennent sur les comptes bancaires de l’épouse du PDG. Cet argent, qui représente près de 1,8 millions d’euros, lui aurait été versé par plusieurs société prestataires d’EDF, alors que la comédienne avait déclaré des revenus de 1800 euros mensuels, lui provenant de sa société de production de spectacle.
Henri Proglio et son épouse n’ont pas encore été reçus par les enquêteurs
Mais le chef d’entreprise contre-attaque, et se défend des accusations portées contre lui et son épouse dans l’édition du journal Le Monde, datée de ce matin. Il y explique que les chiffres avancés par Le Point sont farfelus, et reconnait l’erreur dans la déclaration de revenus de Rachida Khalil, qui a fait l’objet d’un redressement fiscal, mais pour des montants dérisoires quant aux chiffres avancés par l’hebdomadaire.
En revanche, Henri Proglio reconnait qu’une association soutenue par EDF, Electra, a bien versé une subvention de 60 000 € à la comédienne pour l’un de ses spectacles, somme qu’il a intégralement remboursé par la suite. Le PDG et son épouse n’ont pour l’instant pas été entendus par les services judiciaires qui mènent l’enquête, et attendent leur convocation afin de pouvoir s’expliquer des soupçons qui pèsent sur eux.