Le Havre : retrouvé seul à 3 ans au milieu de déchets et de cadavres d’animaux
Sordide découverte dans un appartement du Havre lundi : un enfant de 3 ans avait été laissé seul au milieu de détritus, d'animaux morts et d'excréments.
Une femme de 21 ans a été placée en garde à vue lundi au commissariat central du Havre (Seine-Maritime). En cause, la découverte un peu plus tôt de son enfant de 3 ans, laissé seul dans un appartement à l’insalubrité pour le moins écoeurante.
A 3 ans, seul la nuit dans un appartement du Havre
C’est dans la nuit de dimanche à lundi aux alentours de 0h30 que les pleurs de l’enfant alarment les voisins. La police, aussitôt alertée, arrive sur les lieux, un appartement situé dans le quartier du Rond-Point au Havre. Selon Normandie-Actu, les forces de l’ordre auraient décrit un lieu jonché de “casseroles sales, de meubles cassés, de tas de vêtements et d’excréments”. Et ce n’est pas tout, trois cadavres d’animaux (chien et chat) dans un état de décomposition plus ou moins complétaient semble-t-il le sordide tableau devant lequel ils se sont trouvés. Paris-Normandie raconte que les policiers ont dû ouvrir “les fenêtres afin de laisser entrer un peu d’air, malgré les diffuseurs de parfum placés dans l’appartement, et de laisser sortir les mouches qui pullulent”.
L’enfant se trouvait alors dans son lit à barreaux. “On ne sait toujours pas comment la maman a pu se laisser dépasser de la sorte”, a déclaré une source proche de l’enquête à Normandie-Actu.
Le petit garçon en bonne santé
Admis dans un service d’urgence pédiatrique, l’enfant est dans un état de santé “pas si mauvais que ça” compte tenu des conditions dans lesquelles ils vivait, relate un policier. Quant à la maman, elle a pu être identifiée à l’aide d’un morceau de CV retrouvé dans l’appartement.
Convoquée au commissariat, elle s’y est présentée spontanément. Motif de la garde à vue ? “Délaissement d’enfant et actes de cruauté envers des animaux”. Paris-Normandie rapporte que lors de son audition, la jeune mère a expliqué au sujet de son appartement “qu’elle ne l’avait pas occupé durant quelques jours, pendant lesquels il avait été squatté. Elle dit n’avoir pas nettoyé après le passage du ou des squatters”. Le parquet, pas vraiment convaincu, a prolongé sa garde à vue de 24 heures.