Hauts-de-Seine : Isabelle Balkany bientôt visée par une enquête pour “favoritisme” ?
Une enquête pouvant impliquer Isabelle Balkany vient d'être ouverte pour "favoritisme, complicité et recel de favoritisme".
Isabelle Balkany, épouse et première adjointe au maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, pourrait bientôt connaître de nouveaux déboires avec la justice. Actuellement mise en examen pour “blanchiment de fraude fiscale”, l’ex-vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine est en effet potentiellement ciblée par une enquête sur “des soupçons de favoritisme concernant les choix pour le marché de la reconstruction d’un collège”.
L’attribution de ce marché, passé en 2008, portait sur un montant de 39,8 millions accordés à l’entretien et la rénovation d’un collège de Courbevoie. En ce temps, et Ouest France nous le rappelle, Isabelle Balkany était responsable des affaires sociales au conseil général du département.
Marché du collège de Courbevoie : Isabelle Balkany impliquée dans l’enquête ?
Un marché n’ayant alors visiblement pas été attribué dans les règles puisque en février 2014, le parquet de Nanterre recevait un signalement de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France. Et le mois suivant, une information judiciaire contre X relative à des accusations de “favoritisme, complicité et recel de favoritisme” dans l’attribution de ce marché était ouverte.
Mediapart fustige le recours à un PPP
À travers la récente publication d’une note, le site d’information Mediapart conteste le recours à un Partenariat public privé (PPP) dans ce dossier : “le recours à ce montage complexe n’était pas fondé et n’a été qu’un moyen de contourner les règles de la commande publique auxquelles aurait dû être soumise cette opération”. En ajoutant que le choix de recourir au PPP “n’était guidé que par l’intention de confier des prestations à des entreprises que [Mme Isabelle Balkany] connaissait, en échappant aux contraintes du code des marchés publics“. L’avocat d’Isabelle Balkany a déclaré que sa cliente “n’a jamais été questionnée ni interrogée” dans cette affaire, laquelle serait selon lui “vide de toute consistance sur le fond”. La procureure de Nanterre Catherine Denis a quant à elle fait savoir que “la question d’une éventuelle prescription des faits devra être examinée dans le cadre des investigations”.