Haute-Saône : entre 3 mois à 2 ans d’emprisonnement ferme pour des néonazis
Plusieurs membres d'un groupe néonazi de Haute-Saône ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme allant de 3 mois à 2 ans.
L’année dernière, une cellule néonazie avait été démantelée en Haute-Saône, après des interpellations survenues en mai 2014 et qui faisaient suite à la publication, sur la toile, d’un cliché représentant les membres du groupe encagoulés et munis d’une kalachnikov et de plusieurs fusils.
MYTF1News rapporte que la cellule nationale d’enquête de la gendarmerie en charge des groupuscules extrémistes surveillait la cellule depuis plus ou moins deux ans. Des perquisitions menées aux domiciles de ces individus avaient conduit à la découverte d’objets tels que des poings américains, un buste d’Adolf Hitler ou encore un exemplaire de Mein Kampf. Et si les enquêteurs découvriront également des cagoules, ils ne trouveront toutefois pas trace d’armes à feu.
Néonazis condamnés : une cellule qui appelait à la haine raciale en Haute-Saône
On apprend que cinq membres de ce groupe ont été condamnés vendredi à Vesoul à des peines d’emprisonnement ferme allant de 3 mois à 2 ans. Les motifs de ces condamnations : organisation ou participation à un “groupe de combat” (du nom de “Blood & Honour C18”), dégradations de biens (majoritairement des tags) en Haute-Saône et dans le Doubs et “provocation” à la haine raciale ou à la violence.
Un mandat d’arrêt pour le plus lourdement condamné
Les condamnations les plus importantes (18, 20 et 24 mois ferme) ont été prononcées à l’encontre des trois leaders de la cellule âgés de 29, 30 et 44 ans. À noter que celui ayant écopé de la peine la plus lourde a été condamné par défaut et qu’il est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt. Fernand Kato, président du tribunal correctionnel de Vesoul, a indiqué au sujet des condamnés que leurs comportements apparaissaient “quelque peu dangereux pour l’image de la République”, d’où la décision de ces peines. Et ce bien qu’il ait vraisemblablement été constaté que les membres de ce groupuscule ne projetaient aucun attentat meurtrier.