Nouvelle hausse des tarifs autoroutiers, et ce n’est pas fini
Lundi, les tarifs des péages ont grimpé de 1,12% en moyenne en France. Au-delà de la grogne des automobilistes, il y a un Etat qui n'a pas une grande marge de manoeuvre pour les limiter.
L’année 2015 a marqué le gel de la hausse des tarifs d’autoroutes. Mais depuis le lundi 1er février, ces derniers sont de nouveau à la hausse, d’un peu plus de 1% en moyenne. Si divers collectifs d’automobilistes appellent toujours à la baisse des tarifs de péages, c’est pour la bonne raison qu’ils vont encore continuer à grimper.
Autoroutes : 1,12% d’augmentation en moyenne
Dans le détail, voici comment les différents concessionnaires gérant les autoroutes françaises ont apprécié les tarifs de leurs péages, de la hausse la plus importante à la moins forte :
- ASF : 1,63%
- AREA : 1,26%
- APRR : 1,23%
- ESCOTA : 1,18%
- SANEF : 0,86%
- SAPN : 0,86%
- Cofiroute : 0,82%
Pierre Chasseray, représentant l’association 40 Millions d’automobilistes, a déclaré à l’AFP : “Ce que je trouve totalement inacceptable, c’est que finalement on a eu une impression de bras de fer entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes l’année dernière, qui s’était conclu par le gel des tarifs des péages (…) On avait la sensation que la ministre tenait ses engagements de gels de tarifs et au final on se rend bien compte que c’est du vent”.
Pourquoi la tendance à la hausse ne s’arrêtera pas
La raison de la discorde provient du fait qu’Etat et concessionnaires se sont mis d’accord pour, indique Capital.fr, “compenser, entre 2016 et 2018, l’augmentation de la “redevance domaniale”, une taxe pesant sur ces sociétés”. D’où, en fonction de la société gestionnaire, un rattrapage sur 3 années de 1,72 à 1,82%. Et ensuite, est-ce fini pour autant ? Non. Entre 2019 et 2023, le gel de l’an passé sera aussi rattrapé à hauteur de 0,1% à 0,39%. Et pour terminer, ajoutons sur le gâteau une augmentation liée à l’inflation.
Du côté du gouvernement, Ségolène Royal a indiqué il y a quelques semaines qu’elle n’avait pas le pouvoir d’aller contre l’augmentation appliquée lundi. Cependant, à une certaine époque, elle garantissait qu’une hausse des tarifs ne devait pas aller au-delà de l’inflation. Ce qui n’est pas le cas, celle-ci ayant été nulle en 2015.