Guillermo del Toro veut faire le cinéma que le public et lui aiment
À l'occasion de la présentation, à Annecy, de sa série d'animation Trollhunters, Guillermo Del Toro a entre autres exprimé ses priorités dans la conception d'un film.
Trollhunters est la nouvelle série d’animation de Guillermo del Toro pour le compte de Dreamworks, un studio avec lequel il collabore depuis maintenant dix ans. Durant la masterclass du producteur récemment tenue à Annecy, celui-ci a témoigné d’un franc parler et d’un humour provoquant sans mal ne serait-ce qu’un sourire.
Il aura ainsi notamment déclaré, dans des propos rapportés par Le Point, que “le taux de morts dans les dessins animés a augmenté de 100%” depuis son entrée au sein de Dreamworks, après avoir affirmé qu’on lui “doit surtout la mort de personnages comme le père du héros de ‘Dragons 2’ et la mère de ‘Kung Fu Panda'”.
Cinéma : del Toro “prêt à mourir” pour ses projets
En revenant sur ses tout débuts, Guillermo del Toro ne s’est pas présenté d’emblée comme un réalisateur précoce dans la finalisation : “J’avais acheté une caméra pour faire des courts-métrages un peu bêtes en stop motion. Dans l’un de ces films, il y avait une patate serial killer qui massacrait tout le monde. Ce n’était pas vraiment bon, mais comme beaucoup, je voulais expérimenter.”
Et si l’on doutait de son degré d’implication dans chacun de ses films, le réalisateur a indiqué ne pas accepter “un projet si je ne suis pas prêt à mourir pour lui”. Et de préciser, dans des termes à ne pas mettre devant toutes les paires d’yeux, qu’il n’est pas question pour lui d’être contraint à signer telle ou telle œuvre qu’il ne s’en sent pas l’envie : “Je ne vais pas faire les films que je ne veux pas faire. Pourquoi ? Parce qu’il faut bander pour baiser.”
“L’important, c’est le lien avec le public”
Il n’y a donc rien d’étonnant à entendre de sa bouche des paroles telles que “souvent, vous recevez des notes de production de gens qui devraient aller se faire voir”, ou même “quand on travaille avec un studio, il faut apprendre un mot universel : non”. Pour Guillermo del Toro, outre le plaisir qu’il peut prendre à tourner, l’autre composante essentielle du métier se trouve être les spectateurs de son travail : “L’important, c’est le lien avec le public, le reste, c’est de la masturbation.”