Grève nationale des ambulanciers mercredi
Ce jour, la Chambre nationale des services d'ambulances appelles les ambulanciers à manifester à l'échelle nationale. Elle estime que la profession est "en danger".
Environ 50.000 salariés, c’est l’effectif que compte la profession d’ambulanciers, répartis dans pas moins de 5.200 sociétés privées. Bernard Boccard, président de la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA), est en colère : “Le mépris, ça suffit ! Une série de choix faits par le gouvernement a tiré vers le bas un ensemble de professions de santé, a dégradé la qualité sanitaire pour le patient, et a fait payer plus cher le contribuable”.
Son organisation appelle aujourd’hui ses membres à descendre dans la rue afin d’alerter citoyens et autorités sur sa profession, qu’il estime être en danger.
Ambulanciers : 40.000 prises en charge par jour
Dans son communiqué, Mr Boccard donne des chiffres : “Chaque jour, près de 40.000 patients sont transportés en ambulance, 14 millions chaque année; et pourtant, la profession d’ambulancier est aujourd’hui en danger”.
Ainsi en Bourgogne, en Franche-Comté, dans les Pays de Loire pour ne citer qu’eux, les défilés convergeront vers les Agences régionales de santé.
Des mesures demandées
Alors que la loi Santé est examinée au Sénat depuis 48 heures, le CNSA réclame des mesures afin de “garantir aux patients une véritable qualité des soins, permettre à la Caisse nationale d’assurance maladie de réaliser des économies et proposer un modèle pérenne pour les entreprises de transport sanitaire”. Ces mesures sont au nombre 5 :
- mettre en place 2 enveloppes budgétaires visant à être réparties dans la prise en charge des patients en véhicules, et pour le transport sanitaire de personnes valides en taxi et en véhicule sanitaire léger,
- remettre à plat le système de garde par département, “sur la base du volontariat”,
- ajuster les tarifs, et plus précisément la TVA à 2,1%, pour l’aligner sur celle “des médicaments prescrits et remboursables”,
- “encourager la professionnalisation” du personnel en instaurant un Bac pro,
- et enfin systématiser la géolocalisation afin de permettre à l’Assurance-maladie un suivi des trajets en temps réel.