Grève générale en Belgique
Les trois grands syndicats nationaux avaient décrété un mot d'ordre de grève générale en Belgique ce lundi 15 décembre
Transports, service public… La Belgique a tourné au ralenti ce lundi, suite à un appel à la grève générale des trois grands syndicats nationaux. L’espace aérien avait été fermé pour 24 heures depuis dimanche soir, en raison d’un mouvement des contrôleurs aériens.
Ecoles, hôpitaux, trains, bus, trams et métro, voire même, magasins et entreprises du secteur privé ont également dû renoncer à un fonctionnement normal.
Les syndicats avaient même essayé de mobiliser les transporteurs routiers, afin qu’ils bloquent les grands axes du pays.
Une politique de rigueur très contestée à travers le pays
Cette action de grande ampleur contre la coalition de droite actuellement au gouvernement, avait pour but de protester contre son ambition de porter l’âge de la retraite à 67 ans, de limiter la progression des salaires, de réduire de 33 à 25% de charges les charges patronales, et d’économiser dans le secteur de la santé. Un programme dur, pour ce pays habitué au consensus politique, et au dialogue social.
Cette politique de rigueur est vivement contestée en Belgique, depuis plusieurs semaines. Le 6 novembre, 100 000 personnes avaient notamment manifesté leur mécontentement dans les rues de la capitale.
Le gouvernement de droite du Premier ministre libéral Charles Michel est entré en fonction à la mi-octobre.
Un mouvement très suivi
Le mouvement de grève générale de ce lundi a été qualifié de “très réussi” par les syndicats. A Bruxelles, la police a repoussé des ouvriers grévistes qui jetaient des oeufs et des fusées d’artifice sur les locaux du N-VA, parti séparatiste flamand membre de la coalition.
Certains patrons, qui avaient tenté des actions judiciaires pour faire interdire les piquets de grève, n’avaient pas obtenu satisfaction.